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Ou sont les Françaises ?

Une vingtaine de nations, dont l'ensemble des pays Européens, sont évidemment présentes sur ces mondiaux. La France brille par son absence mais, cela, on le savait depuis longtemps.

Aucune fondeuse alignée en coupe du monde, excepté à La Clusaz, et rien ne change. On a choisi aujourd'hui la politique de l'excellence au sein de la FFS en bloquant toute participation de fondeuses pas capables de faire des podiums en OPA Cup.

Résultat depuis de nombreuses années la base des fondeuses susceptibles d'évoluer en coupe du monde se réduit de plus en plus.

Cette politique, comme cela de la dernière décennie, on la respecte même si on a le droit de ne pas être toujours d'accord. 

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Pendant ce temps une fondeuse d'avenir comme Delphine Claudel est alignée à Sotchi aux mondiaux militaires avec Coraline Thomas-Hugue.

La Vosgienne aurait beaucoup plus appris en participant aux mondiaux de Lahti, là ou se situe le plus haut niveau mondial. Ceci même si elle n'a pas encore toutes les qualités pour terminer dans le Top 30.

Les Allemands font confiance à Katharina Hennig, née en 1996, comme Claudel. Cette fille est à Lahti pour apprendre pendant que la Vosgienne, même âge, perd son temps à Sotchi.

Sans parler des Suisses qui alignent Faehndrich, 1995, les Slovènes avec Lampic, les Russes avec Sedova, les Italiens avec Ganz, les Canadiens avec Stewart-Jones sans parler de la Suède qui met Ebba Andersson sur le skiathlon (1997).

On veut bien comprendre l'importance de l'armée dans le nordique Français mais la finalité du sport de haut niveau c'est de venir se battre avec et face aux meilleures.

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Si on veut faire rêver les plus jeunes générations il faut leur donner envie !

Pas sur que les mondiaux militaires ou les Universiades ne fassent rêver la relève pendant que les biathlètes Dorin-Habert, Chevalier, Braisaz, Bescond et Aymonier deviennent des modèles pour nos filles en décrochant des médailles là ou il le faut.

Il ne faudrait pas que le fond féminin, actuellement dans le trou, tombe au fond du gouffre.

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Depuis 10 ans aucune Tricolore n'a pu faire son trou en coupe du monde. Derrière les trentenaires Faivre-Picon, Jean et Thomas-Hugue, seule Célia Aymonier avait réussi à percer.

Résultat elle quitte le fond pour le biathlon en estimant avoir fait le tour de la question, en estimant également n'avoir pas la considération qu'elle mérite.

A lire ICI

Il y a quelques années Laure Barthélémy, autre fondeuse pleine de promesses, avait elle aussi quitté le fond pour ces mêmes raisons, ceci suite à des excellents résultats en coupe du monde.

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Donnons enfin leurs chances à nos fondeuses, mettons les moyens nécessaires pour les amener au niveau mondial.

Ce que font les Allemands, les Suisses, les Italiens et les Autrichiens devrait être possible chez nous. Des voisins alpins qui n'hésitent pas, si nécessaire, à embaucher des entraineurs étrangers.

Le corporatisme a eu du bon mais pas toujours. Ce ne sont pas les exemples qui manquent...

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Photo : Nordic Focus

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