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Le biathlon masculin Allemand au fond du trou
Au lendemain des mondiaux d'Oberhof, l'heure est déjà au bilan pour les grandes nations de la discipline. C'est le cas en Allemagne où personne ne digère le zéro médaille de l'équipe masculine.
Pour la première fois depuis 1969, ce pays qui dominait la discipline il y a une vingtaine d'années, termine ses mondiaux à domicile bredouille. Logiquement les médias et les anciens champions devenus consultants évoquent un désastre, une débacle.
"Nos biathlètes ont surtout parlé de soucis matériels mais en réalité ils ne sont juste pas assez forts pour luttter avec les Norvégiens et les Suédois, et cela me rend triste." indique ce matin Michael Roesch.
"On a eu des espoirs après la première étape de la saison mais derrière rien n'a fonctionné. Je ne comprend pas pourquoi on ballade nos biathlètes entre équipe A et équipe B, c'est sans doute trop pour eux."
Avec son leader Benedikt Doll, qui n'a jamais eu l'étoffe d'un Sven Fischer, Michael Greiss, Franck Luck ou Ricco Gross, l'équipe masculine subit régulièrement des résultats en forme de montagne Russe.
Et pour ne rien arranger le groupe masculin est vieillissant, Doll proche de la retraite, et surtout aucun talent n'émerge parmi la relève. Que ce soit en IBU Cup ou chez les juniors, il existe un énorme trou générationnel.
"Nous n'avons, chez les hommes, de super talent comme Selina Grotian, et j'ai beau cherché, je ne vois personne capable de briller en coupe du monde." ajoute Michael Roesch.
Bien consciente de tout cela, la Fédération Allemande, avoue travailler sur ce problème de relève. Une nouvelle façon de travailler se met progressivement en place et les dirigeants promettent du mieux, d'ici quelques années...
Cet énorme trou d'air du biathlon masculin Allemand tombe mal car, en l'absence des Russes et des Biélorusses, le circuit mondial a vraiment besoin d'avoir plus de concurrence, plus d'équipes dans le jeu.
La domination d'une seule nation, à terme, n'arrangera les intérêts de personne.