Des fêtes de Noël terribles

Johannes Dale-Skjevdal et Vetle Christiansen, deux de ses plus proches coéquipiers, se sont confiés à la NRK sur la manière brutale dont ils ont appris la mort de leur pote Sivert Bakken et sur l'impact émotionnel ressenti ces derniers jours.

Dale-Skjevdal, qui se trouvait chez lui en Norvège, a reçu l'information par téléphone d'un ami. Bouleversé, il a immédiatement composé le numéro de Christiansen.

« Quand on m'a annoncé la nouvelle, je me suis senti mal, nauséeux tout de suite. Je n'y croyais pas vraiment », raconte-t-il, la voix encore chargée d'émotion.

Quelques instants plus tard, il appelait son ami : « C'est l'un des appels les plus étranges de ma vie. On devient aussitôt engourdi, on ne croit pas ce qu'on entend. Mais on comprend vite la réalité. C'était très, très bizarre. »

Vetle Christiansen, lui, rentrait à peine chez lui à Geilo, le soir de la petite veille de Noël, lorsque son téléphone a sonné.

« À la seconde où je franchissais la porte, Johannes m'a appelé. J'ai tout de suite entendu à sa voix tremblante qu'il ne s'agissait pas de vœux de joyeux Noël. Tous les plans de fêtes ont été balayés », confie-t-il.

Pour lui, ces jours ont été « tout simplement la pire Noël que j'aie jamais vécue ».

Oberhof ou les obsèques

Les deux athlètes étaient très proches de Sivert Bakken. Johannes Dale-Skjevdal et lui partageaient une amitié de longue date, forgée depuis l'équipe junior : entraînements communs, randonnées dans le Jotunheimen, soirées du Nouvel An et voyages en Coupe du monde.

« Sivert faisait partie intégrante du groupe depuis sept à dix ans », explique Dale-Skjevdal.

Quelques jours avant le drame, les trois hommes s'étaient quittés sur une note joyeuse à Le Grand-Bornand, en France, après une course mémorable où Christiansen avait gagné, Dale-Skjevdal pris la deuxième place et Bakken la cinquième.

Une cérémonie commémorative est prévue à Lillehammer avant le départ, où les coéquipiers se réuniront pour la première fois depuis la tragédie. Johannes Dale-Skjevdal compte honorer la mémoire de son ami sur les pistes : « Sivert serait furieux si je ne courais pas. »

Vetle Christiansen, lui, avance jour après jour et priorisera les obsèques si elles coïncident avec les courses : « Ça va être extrêmement douloureux. »

Rossignol - Offre spéciale