Lisa Vittozzi : une pause nécessaire
Absente du circuit mondial tout au long de la saison dernière, en raison de douleurs récurrentes au dos, Lisa Vittozzi estime aujourd'hui que ce break était indispensable pour protéger sa santé physique et mentale.
« Je pense que j'avais besoin de cette pause, même si elle était forcée. J'étais à bout physiquement et mentalement. Je n'ai jamais pris le temps de m'arrêter et de réfléchir à ce que j'avais déjà accompli. Depuis que j'ai commencé le biathlon, tout est en mouvement. Même si j'ai traversé des périodes difficiles, je n'ai jamais eu autant de temps pour digérer et réfléchir. »
Elle confie avoir compris qu'il est risqué de toujours se donner à 100 % sans lever le pied : il faut savoir s'accorder du temps pour soi, même au sommet.
Deux entraîneurs à ses côtés
Pour préparer son retour avec méthode, la Fédération Italienne lui a confié un duo de techniciens : Alexander Inderst et Edoardo Mezzaro, deux entraîneurs qu’elle connaît parfaitement.
« C'est très important pour moi. Je connais Alex depuis longtemps et je lui fais confiance pour tout. Et je pense que c'est le plus important : si l'on est convaincu de faire le bon choix, tout se passera bien. J'ai travaillé avec Edoardo il y a deux ans. Il est très compétent, a beaucoup d'expérience et m'a aidée à retrouver mon niveau à l'époque. C'est donc un soutien précieux. »
Les JO comme objectif majeur
Pour Lisa Vittozzi, l’ambition est claire : retrouver progressivement sa meilleure forme en visant les Jeux Olympiques 2026 en Italie, une perspective motivante pour la championne transalpine.
« C'est évidemment le grand objectif de la saison. Mais pour l'instant, je n'y pense pas vraiment ; c'est encore trop loin. Il peut se passer tellement de choses. J'essaie de vivre au jour le jour, d'enchaîner les courses et d'être toujours au meilleur de ma forme. Quoi qu'il en soit, je serai heureuse de rechausser les skis pour la première coupe du monde car l'hiver dernier, c'était dur de tout regarder à la télévision. Je n'ai plus rien à prouver. Tout ce que j'ai accompli me suffit. Et si c'est suffisant pour moi, ça devrait suffire aux autres aussi. »
Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer sont les deux seules biathlètes italiennes à avoir remporté un globe de cristal.