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Un hiver en demi teinte

Lucas Chanavat, 26 ans, termine comme en 2020 au cinquième rang de la coupe du monde de sprint. En revanche, malgré les nombreuses absences de ses rivaux Scandinaves, il n'est jamais parvenu à monter sur le podium.

Le Haut-Savoyard est également passé à côté des championnats du monde en se classant seulement 27e du sprint (style classique), malgré les progrès effectués dans cette technique.

Interrogé longuement par le site Sans Filtre, il avance plusieurs explications :

"J’aime bien les courses où il y a tout le monde au départ et où c’est du haut niveau de ski. Et j’avoue que cela m’a un peu coûté de voir que les Norvégiens, ceux qui dominent la discipline, n’étaient pas au départ.

J’ai eu du mal à gérer cela par moments, mais cela n’explique pas certains de mes moins bons résultats cette année. Je n’ai pas effectué un mauvais hiver, mais c’était en deçà de mes espérances, après l’hiver passé qui avait été mon meilleur jusqu’ici. 

J’ai eu du mal à concrétiser, sur plusieurs fois, autant par manque de réussite que par déficit physique. C’était un peu frustrant, mais il n’y a pas que du négatif puisque j’ai notamment pu faire ma première finale en classique (à Falun).

Donc déçu, parce que j’avais de grosses ambitions, mais c’est toujours riche en expérience. Les erreurs faites, j’ai de quoi ne pas les reproduire à l’avenir."

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Inspiré par Klaebo et Bolshunov

Evidemment quand on est fondeur de haut niveau, on a envie de se comparer aux meilleurs et Lucas Chanavat n'échappe pas à la règle. Pour le Haut-Savoyard, le niveau des deux meilleurs spécialistes mondiaux est une vraie source de motivation.

"On est quasiment arrivés en même temps avec Johannes Klaebo. Comment le décrire, que ce soit lui ou Bolshunov d’ailleurs puisqu’ils ont vraiment des trajectoires similaires. Ils font des choses de dingue qui n’ont jamais été faites en ski de fond. Ils ont un niveau incroyable.

C’est sur que Klaebo en sprint est vraiment fort, et presque imbattable parfois, en classique. C’est quelque chose qui me motive vraiment. On a une bonne relation, on est amis, il partage beaucoup ce qu’il fait, on échange beaucoup quand on se voit, donc c’est cool.

On est vraiment dans le même délire de performer au mieux de nos capacités. C’est hyper motivant d’avoir des athlètes comme lui ou Bolshunov, parce que quand on les bat, on sait qu’on a fait quelque chose d’incroyable."

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Déjà les JO en tête

En février prochain, pour le rendez-vous olympique, Lucas Chanavat vise clairement le podium et il entend bien tout faire pour remporter une première médaille en carrière.

"L’hiver prochain, l’objectif sera clairement de décrocher une médaille olympique, surtout sur un sprint skate que j’attends depuis maintenant un bon moment sur un grand championnat.

Cela n’était pas passé loin à Seefeld aux Mondiaux (2019, en skate), où je finis sixième après une erreur tactique en finale. Donc maintenant, j’attends de prendre ma revanche" conclu le sprinter du Grand Bornand.