Remporter la manche de saut à ski n'aura pas suffit pour remporter une médaille. Il aurait fallu beaucoup plus d'avance à l'équipe de France pour jouer le podium.

Comme lors du concours individuel, les Français se sont montrés inférieurs à leurs adversaires directs en ski de fond, et cela ne pardonne pas. Au final notre équipe composée de Maxime Laheurte, Sebastien Lacroix, François Braud et Jason Lamy-Chappuis se classe 5e à 1min30 des vainqueurs.

C'est une seconde déception pour notre équipe qui aura l'occasion de prendre sa revanche lors des épreuves au grand tremplin qui devraient à priori beaucoup mieux leur convenir car ils auront la possibilité de creuser des écarts plus importants en saut, leur point fort.

Malade la veille et sans force, Laheurte a rapidement été doublé par l'Allemand Rydzek. Si le deuxième relayeur, Sébastien Lacroix, a limité la casse, François Braud a lui rapidement lâché prise, concédant plus d'une minute à la concurrence.

"Je n'avais pas du tout de jus", s'est-il excusé auprès de son leader, Jason Lamy Chappuis, contraint de terminer la course "en chasse-patate", loin derrière les leaders, l'Autriche s'imposant finalement devant l'Allemagne, la Norvège, les Etats-Unis et la France.

"C'est décevant car on avait tellement bien débuté cette journée, avec des beaux sauts. On était dans le coup...", a déclaré Lamy-Chappuis. "Ca n'a pas suffit: on est encore un peu juste au niveau du ski de fond. On n'a pas su s'accrocher", a-t-il poursuivi.

Lamy-Chappuis tentait de se rassurer avec sa prestation individuelle. "Collectivement, ça n'a pas été bon mais d'un point de vue personnel, c'est le point positif, je me suis rassuré sur ma condition aujourd'hui (lundi) en vue du concours individuel (grand tremplin) de mercredi. Je n'ai perdu que dix secondes par rapport aux skieurs de tête", a-t-il dit, assurant "croire en ses chances de victoire dans deux jours". 

Retour sur la course

Aujourd'hui Laheurte s'élançait avec 13sec d'avance sur l'Allemagne et 34sec la Norvège. Un avantage rapidemment effacé sur les pistes gràce aux efforts de Rydzek et Kokslien. Au KM5, la France en 3e position  19sec du duo de tête.

Lacroix tente de revenir durant le second relais mais il ne parvient pas recoller. Toutefois le Jurassien conserve le même écart avec l'Allemagne et la Norvège mais il se fait passer en fin de parcours par Gruber qui ramène l'Autriche dans le jeu d'autant plus que c'est Gottwald qui s'élance.

Le grand Felix ne tarde pas revenir sur le Norvégien Schmid et l'Allemand Kircheisen alors que François Braud perd définitivement le contact. Quelques minutes plus tard, Schmid connait une défaillance et laisse filer ses deux adversaires.

Au dernier passage de relais Stecher et Edelmann partent avec 23sec d'avance sur le Norvégien Moan. Habituée à jouer les terreurs en ski de fond, le combiné de Trondheim part comme un bolide et recolle au duo de tête à 2.5km du but. Le public exulte et on imagine déjà le Norvégien filer vers la gagne.

Pourtant c'est un tout autre scénario qui va se produire, Moan, sans doute trop présomptueux, paye son effort et ne parvient pas à boucher le petit trou avec l'Allemagne et l'Autriche. Pire que cela, il les laisse partir et abandonne ses espoirs d'or vaincu par la fatigue. La Norvège remportera le bronze à 40sec des vainqueurs avec Kokslien, Klemetsen, Schmid et Moan.

Devant Stecher et Edelmann filent vers la victoire. L'Autrichien tente de lâcher son rival Allemand mais celui-ci résiste jusqu'à l'entrée sur le stade. Les deux hommes attaquent la dernière ligne droite ensemble et c'est finalement Stecher qui fait parler son finish pour offrir une nouvelle médaille d'or à son pays.

Kreiner, Gruber, Gottwald et Stecher sont champions du monde devant la jeune équipe Allemande composée de Rydzek, Frenzel, Kircheisen et Edelmann. La Norvège arrive 40sec plus tard suivie par les USA à 55sec et la France à 1min30 avec Lamy-Chappuis. Le Japon se classe 6e à 2min03.

 

Le classement complet ICI

Photo : Nordic Focus