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Un bilan sans concession

Après un Roland Garros à nouveau très compliqué pour les joueuses et joueurs Français, hormis quelques perfomances intéressantes signées Parry, Jeanjean, Gaston ou Jacquemot, la situation reste difficile.

La retraite de Tsonga, celle annoncée de Simon et de Cornet, l'âge avancé de Gasquet et de Monfils ne vont pas arranger les choses car la nouvelle génération n'est pas prête pour jouer les premiers rôles, et ça pourrait durer encore quelques années.

Alors le DTN Nicolas Escudé, bien conscient de tout cela, veut faire bouger les choses. Certes la recette miracle n'existe pas mais sans un investissement beaucoup plus important venant de toutes les parties, rien ne sera possible.

"C'est compliqué en ce moment. Une génération est en train de tourner la page et la génération d'en dessous marque le pas, même si elle a été mieux que ça." avoue le DTN sur le site de l'Equipe.

"On a de bons joueurs, mais il faut peut-être leur laisser un peu plus de temps. Mais à nous aussi de faire en sorte que ça aille plus vite. Tout le monde, du DTN à l'enseignant de club, doit comprendre pourquoi on en est là aujourd'hui. Et tout le monde doit se poser les bonnes questions, à tous les étages.

On s'est probablement reposé sur nos lauriers. Par certaines politiques sportives menées, on s'est peut-être trompé. va falloir secouer le cocotier. Remobiliser, redynamiser, passer des coups de balai, c'est certain.

Il va falloir que tout le monde prenne la mesure des choses. On ne peut plus se satisfaire de personnes à ¾ temps, non. Le haut niveau, c'est du plein-temps.

Ces derniers temps, les équipes techniques régionales n'étaient plus sur le terrain comme elles auraient dû l'être. Elles ne faisaient plus ce pour quoi elles s'étaient engagées alors que leur rôle premier est la détection. Certains se sont installés dans une sorte de confort.

C'est simple, la vie en France, on peut y vivre du tennis sans avoir des objectifs surdimensionnés, sachant que la Fédération est là et qu'on aura des wild cards.

Mais ce n'est pas notre objectif. Le haut niveau, c'est sans cesse repousser ses limites et pas juste attendre un mois et demi avant Roland-Garros et mettre un coup de booster pour apparaître dans les radars. Non, c'est un travail tout au long de l'année."