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Une confession rare

Longuement interviewé par son ami Slaven Bilic, sur un podcast très connu dans son pays, Novak Djokovic est revenu sur sa relation, pas toujours simple, avec deus autres légendes, Rafael Nadal et Roger Federe.

"C'était frustrant. J'avais l'impression qu'ils voulaient m'éloigner de leur histoire." indique Djokovic.

Ils avaient construit une grande rivalité parce que Rafa s'était distingué quelques années avant moi, et soudain, je me suis présenté en disant à tout le monde que je voulais être le meilleur du monde parce que je savais que je pouvais être meilleur qu'eux.

Cela ne leur a pas plu, ni au monde du tennis en général.

Rafa et Roger viennent de puissances européennes similaires au monde occidental, associées à la paix, à la liberté, à l'égalité, etc. Il y a de nombreuses nationalités dans le monde et on se rend compte que les frontières et le racisme existent toujours.

Je ne dis pas que j'en ai souffert, mais c'est une réalité."

Comme un enfant non désiré

"J'ai toujours manifesté mon admiration pour eux ; ils ont tous deux été mes modèles pour les vaincre. Je sais que ce n'était peut-être pas politiquement correct de les défier ainsi." ajoute Djokovic.

Je n'ai jamais eu un mot négatif à dire à leur sujet, mais tout le monde , la presse, les sponsors, etc., a commencé à me projeter dans l'image d'un méchant.

Je me sentais comme un enfant non désiré, je ne comprenais pas pourquoi les gens ne m'aimaient pas alors que je voulais créer un lien avec les fans au-delà du tennis.

Il fut un temps où je cherchais un moyen de trouver cette affection, mais j'ai ensuite réalisé que je n'y parviendrais pas et que je devais rester fidèle à ma personnalité, être honnête avec moi-même et dormir tranquille.

"Je n'ai jamais changé d'attitude envers Rafa et Roger. Lorsqu'ils ont décidé de prendre leurs distances et de se montrer froids envers moi, je l'ai accepté. Et lorsqu'ils ont décidé de me contacter, je les ai accueillis à bras ouverts.

J'ai dit à maintes reprises qu'avec leur départ, quelque chose de moi m'avait quitté. Même lorsque Rafa se préparait déjà à partir l'année dernière, je me sentais différent.

Il est évident qu'ils ont joué un rôle clé dans mon développement en tant que joueur de tennis, ils m'ont permis de progresser constamment, surtout depuis 2011"