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Qui est Fiona Ferro ?

Si la révélation française de ce Roland Garros 2020 est indéniablement Hugo Gaston, Fiona Ferro a aussi attiré les regards.

Mieux classée et plus attendue que son compatriote, elle n’en a pas moins ébloui et s’est offert lundi 5 octobre son premier 8e de finale en Grand Chelem, qu’elle a malheureusement perdu contre l’américaine Sofia Kenin (2-6, 6-2, 6-1).

Portrait d’une Niçoise porteuse d’espoirs.

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Une explosion rapide mais heurtée

Née en 1997 en Belgique, Fiona Ferro se met au tennis à l’âge de huit ans pour suivre ses grands frères. Elle a déjà essayé la danse et le basket mais c’est sur les courts que la jeune Fiona s’épanouit.

Elle décide de suivre sa scolarité à distance dès ses 12 ans pour s’investir à temps plein pour son sport et son explosion est fulgurante. Elle remporte le titre de championne de France junior 12/13 ans.

En 2012, à seulement 15 ans, elle passe professionnelle et garde son titre chez les 15/16 ans puis les 17/18 ans.

Elle connaît sa première titularisation sur le circuit WTA lors du tournoi de Strasbourg en 2014, puis la même année son premier tournoi du Grand Chelem en bénéficiant d’une wild card à Roland Garros.

Cependant, son début de carrière détonnant connaît un coup de frein. Fiona n’arrive plus à progresser et reste bloquée autour de la 250e place mondiale.

Elle prend alors la décision en 2016 de quitter son cocon familial et son entraîneur de toujours, Pierre Bouteyre, pour s’installer à Paris. Accompagnée de nouveaux coachs, Georges Goven puis Stéphane Huet, elle commence également à s’entourer de préparateurs physiques et mentaux.

Enfin, elle avoue d’elle-même être plus épanouie en dehors des courts depuis qu’elle est à Paris, prenant le temps de sortir avec les jeunes de son âge.

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Un second souffle en 2018

Ce choix de vie courageux paye. Elle progresse à nouveau et intègre le Top 100 en octobre 2018, année de sa médaille d’argent aux Jeux Méditerranéens.

En 2019, Fiona remporte son 1er titre sur le circuit WTA, sur terre battue déjà, au Ladies Championships de Lausanne. Elle se hisse ensuite au 3e tour de l’US Open, son meilleur résultat en Grand Chelem avant ce Roland Garros.

Enfin, elle fait partie de l'Équipe de France de Fed Cup victorieuse. En décembre de cette même année, elle choisit de se séparer de Stéphane Huet pour continuer avec Emmanuel Planque, ancien coach de Lucas Pouille.

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La nouvelle leader du clan tricolore

Et la Niçoise impressionne depuis la reprise du tennis, après la longue coupure imposée par la pandémie.

Elle restait sur une série de 18 victoires consécutives avant son huitième de finale à Roland Garros, dynamique ultra-positive confirmée par deux succès aux tournois organisés par la Fédération, le Challenge Elite FFT, à Nice et Cannes, et surtout son deuxième succès sur le circuit WTA au tournoi de Palerme, du 3 au 9 août, sur terre battue, évidemment.

C’est d’ailleurs à l’issue de ce tournoi qu’elle intègre le Top 50. Et Fiona Ferro a fait plus que confirmer ce statut à Roland Garros, malgré un œdème aux côtes après le tournoi de Palerme qui la stoppera pendant 5 semaines et lui fera manquer le Masters 1000 de Cincinnati.

Mais cette spécialiste de la terre battue, décrite par ses proches comme discrète, curieuse et espiègle avoue avoir souffert d’un manque de légitimité lors de ses premiers grands tournois.

Se focalisant trop sur les jugements supposés, elle n’arrivait pas à se concentrer totalement sur ses matchs et passait parfois à côté.

Mais Fiona a désormais toute confiance en elle, et ce n’est pas son tournoi parisien très réussi qui lui fera dire le contraire.

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Elle est désormais la numéro 1 française au classement WTA (autour de la 40e place), devançant Caroline Garcia de seulement deux petits points.

Gageons que celle qui n’a pas encore d’équipementier (ce qui est peu commun pour un membre du Top 50) devrait vite attirer les marques…

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Photo : Roland Garros / FFT

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