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Un véritable phénomène de longévité

Comme son papa Alfred Eder, devenu ensuite un entraineur recherché et reconnu, Simon Eder sera encore biathlète de haut niveau après ses 40 ans, un exploit rare qui mérite à lui tout seul un coup de chapeau.

"Quand j'étais jeune, je pensais fêter mes 40 ans dans un joli chalet de montagne avec ma femme, en buvant du bon whisky ; maintenant je pense que ce sera à Oberhof aux mondiaux !

Plus j'approche de la fin de ma carrière, plus j'en vois la valeur. Je veux vraiment courir et m'entraîner un ou deux ans de plus. J'ai un travail que j'aime vraiment; c'est la chose la plus importante." explique t'il à Biathlonworld.

Simon Eder, sans aucun doute le meilleur tireur du circuit depuis de longues années, s'est construit patiemment un joli palmarès en s'appuyant sur sa précision, au point d'être monté au moins une fois sur le podium lors des 16 dernières saisons.

"Je ne le savais pas. Maintenant, il y a une grosse pression pour l'hiver prochain !

C'est toujours un grand objectif et une motivation pour le faire. Je connais tellement d'athlètes qui travaillent tout aussi dur et qui ne sont jamais montés sur le podium une seule fois. C'est un grand privilège."

Son prochain podium en carrière, si il arrive, passera obligatoirement par un tir sans faute car sur les skis, l'Autrichien n'a jamais pu rivaliser avec les meilleurs.

"Je n'ai jamais fait beaucoup de volume, c'est peut-être pour ça que je ne suis pas si rapide. Je connais la quantité d'entraînement que mon corps peut supporter. J'essaie de faire entre 600 et 700 heures et de faire beaucoup d'entraînements de qualité.

La saison dernière, j'ai fait 37 courses donc il n'y a pas de place pour l'entraînement dans la saison. Pour moi, il est plus important d'avoir une formation de qualité que de monter à 800 heures."

Simon Eder connait son corps mieux que personne et sa façon de s'entrainer lui a permis de réaliser une carrière à rallonge, bien loin de la trajectoire de certains jeunes qui sont déjà grillés avant 25 ans.

"Je n'ai plus qu'un objectif avant ma retraite, d'ici une ou deux saisons, celui de remonter une dernière fois sur un podium individuel en coupe du monde, cela passera par un tir parfait, et le 20km devrait être ma meilleure chance" conclu l'Autrichien.