Marc Marquez, un retour triomphal au sommet

À 32 ans, Marc Marquez continue d'écrire sa légende et celle de son sport en décrochant son septième titre mondial en MotoGP, le neuvième toutes catégories confondues, ce dimanche 28 septembre 2025, après sa 2e place au Grand Prix du Japon.

Avec une avance écrasante de 201 points à six courses de la fin, l’Espagnol a écrasé la saison 2025 sur sa Ducati, rappelant l’éclat de ses années Honda (2013-2023).

Marc Marquez a égalé son rival historique Valentino Rossi, entrant dans le cercle fermé des plus grands come-back sportifs, aux côtés de Michael Jordan ou Niki Lauda.

Ce sacre n’a rien d’anodin

Cinq ans plus tôt, une fracture de l’humérus droit à Jerez, suivie d’un retour précipité et d’une cascade de blessures, avait plongé Marquez dans un cauchemar.

Entre douleurs physiques, une vision double causée par une chute violente en Indonésie, et une Honda en perte de vitesse, le champion a frôlé la destruction.

« Quand la blessure ne guérit pas et que la moto ne suit pas, tu es détruit », confie son ancien manager chez Honda, Alberto Puig. Pourtant, Marquez n’a jamais pleuré en public. « À l’intérieur, il souffrait terriblement », ajoute Puig.

 

La renaissance est venue en 2022, après une quatrième opération risquée dans le Minnesota, et un pari audacieux en 2024.

Quitter Honda, renoncer à un contrat de 25 millions d’euros, et rejoindre l’équipe satellite Gresini de Ducati sans salaire, financé uniquement par ses sponsors.

« C’était mon investissement pour savoir de quoi j’étais encore capable », explique Marquez.

Le pari a payé : 8 pole-positions, 14 sprints, 11 victoires en Grand Prix, et un titre décroché un mois et demi avant la fin de la saison.

Sur le podium de Tokyo, l’émotion a submergé le Catalan, qui a sangloté pour la première fois de sa carrière, incapable de distinguer les points de freinage dans les derniers virages.

« C’était difficile, super difficile. J’ai fait une grave erreur en revenant trop tôt de blessure. Mais je me suis battu, et maintenant, je suis en paix », a-t-il lâché, entouré de pilotes venus saluer le roi.