Tereza Valentova, la nouvelle prodige tchèque 

En remportant ce matin son quart de finale à Prague face à Jessika Ponchet (6-2, 6-0), Tereza Valentova vient d’enchaîner une huitième victoire consécutive, sans concéder le moindre set.

Une performance XXL, qui confirme l’éclosion d’un nouveau talent produit par cette fabuleuse école de tennis Tchèque.

Tout semble aller très vite pour celle qui était encore championne junior à Roland-Garros en 2024.

Mais derrière ce parcours fulgurant, se cache une histoire bien plus complexe, faite de blessures, de doutes, et d’un mental d’acier forgé dans l’adversité.

Un mental à toute épreuve

En mai dernier, pour son tout premier match sur le circuit principal, la Tchèque affronte la Française Chloé Paquet devant une foule survoltée à Roland Garros.

Menée 5-2 dans le troisième set, elle s’impose finalement 4-6, 6-3, 7-5. «Je n’ai pas regardé le public une seule fois. J’étais fière de ça.»

Un mois plus tard, à Wimbledon, elle s’impose face à Lucrezia Stefanini. Sa force ? Transformer la colère en énergie positive. «Je me suis énervée, mais de manière saine.»

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Le savais-tu ?
Avant de dominer le circuit ITF, Tereza a failli tout arrêter. Une fracture de stress à la hanche l’a éloignée des courts trois mois. Elle pensait ne jamais rejouer.

Une année 2025 de rêve

38 victoires pour seulement 8 défaites : son bilan est exceptionnel. Après ses deux titres en WTA 125 à Grado (terre) et Porto (dur), elle s’offre cette semaine à Prague sa première demi sur le grand circuit.

Et ce n’est sans doute qu’un début pour celle qui va rentrer dans le Top 100 dans quelques jours.

En Grand Chelem, elle a déjà croisé le fer avec Coco Gauff à Roland-Garros (défaite 6-2 6-4), et malgré la défaite, elle en est sortie grandie.

«Je n’ai pas joué mon meilleur tennis, et j’ai quand même tenu le choc. Ça me prouve que je peux rivaliser avec les meilleures.»

Un entourage retrouvé

Longtemps encadrée par un coach trop exigeant, la jeune Tchèque admet avoir beaucoup pleuré pendant les tournois.

Depuis cinq mois, elle travaille avec Libor Salaba, un entraîneur plus à l’écoute. «Je suis plus cool sur le court. Il m’aide vraiment à progresser dans un bon état d’esprit.»

Une passion née très tôt

Fille d’un ancien tennisman et d’une kayakiste double olympienne, Tereza découvre très tôt les courts de tennis. À 3 ans, elle ne rêve que d’une chose : battre son père. Il lui faudra une décennie pour réussir. «Il s’est trouvé des excuses…», plaisante-t-elle.

Elle a aussi essayé le basketball, la gymnastique et même le canoë. Mais le tennis l’a toujours ramenée à lui. «C’est dans mon cœur», sourit-elle.