Dans quelques jours ce sera le coup d'envoi du Tour, une compétition qui a pris une place énorme dans le calendrier. 

 

"Le Tour de Ski c'est un bon concept, nous explique Robin Duvillard, cela donne une autre dimension à notre sport, parce que les gens y retrouvent peut être ce qu'ils apprécient dans le tour de France cycliste, à savoir, un feuilleton à plusieurs étapes, des rebondissements, de la souffrance, ça c'est positif.
Le fait de changer de pays est aussi un petit challenge pour nous à chaque fois, pour gérer au mieux tous les détails pour notre récupération entre les courses, c'est sympa je trouve, et puis entre athlètes c'est une ambiance différente de la coupe du monde, plus particulière, d'autres liens se créent car on est un peu tous dans la même "galère"!

Le dauphinois apprécie le Tour mais il n'aimerait pas que ce type d'événement se banalise :

"Sinon le fait que les mini tours se multiplient je trouve ça moins bien, je pense que le tour est un événement particulier dans notre calendrier et il doit rester unique et exceptionnel. notre calendrier est trop court pour multiplier ces formats et les gens s'y perdent un peu à force. Je pense qu'il doit y avoir la coupe du monde traditionnelle avec des formats clairs et de l'autre côté le Tour."

Le Tour de Ski a acquis une partie de ses lettres de noblesse avec cette fameuse montée finale vers l'Alpe Cermis, que pensez vous de cette ultime étape ?

"La montée finale, pour ma part, j'appréhendais l'an passé car je ne l'avais pas reconnu, je l'avais juste vu à la télé et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. C'est vraiment raide et on ne skie pas beaucoup dedans, c'est dur dans la tête et dans les pattes mais il y a de beaux coups à jouer, et quand on arrive en haut, pendant un quart d'heure on veut plus entendre parler de ski de fond, mais le lendemain on serait prêt à la refaire parce que c'est à vivre, et il y a une part de fierté et d'accomplissement quand on passe la ligne, on a fini le tour, c'est un sentiment fort!"

 

 Robin Duvillard termine ce petit "tour" d'horizon en évoquant avec nous son début de saison et ses objectifs sur le Tour.

 

« J'ai bien attaqué la saison avec une bonne 21e place mais depuis j'ai eu des imprévus, des opportunités (Kuusamo qui n'était pas prévu) et des déboires (coup de froid qui a mis du temps à passer et m'a tenu loin de l'entraînement de nombreux jours, compromettant mes chances à La Clusaz).

Mais je ne dramatise pas, la saison est loin d'être terminée, et je retrouve mon niveau et mes ambitions pour ce tour. J'ai ciblé 3 étapes (le prologue, le sprint skate, la montée finale) et le 35km poursuite sera également une grosse course pour moi mais cela dépendra de mon classement à ce moment là. Je ne pense pas au classement général mais plus jouer des coups là où ils se présentent à moi. »

 

Photo : Nordic Focus