« Vous salissez votre propre sport » Il y a des coups de gueule qui font plus de bruit que les skis sur la neige fraîche. Celui d’Espen Bjervig, dimanche soir sur les réseaux sociaux, en fait partie.
L’ancien sélectionneur national norvégien (parti en janvier 2024 après des années mouvementées) n’a pas pris de gants.
Il accuse tout simplementJohannes Høsflot Klæbo et Emil Iversen de « jeter une lumière négative » sur le ski de fond en étalant leurs frustrations dans les médias.
Le contexte ? La polémique née suite à la non sélection d'Iversen pour Ruka. Furieux, ce dernier sur les pistes de Gålå en remportant les deux courses nationales du week-end… et en balançant quelques flèches bien senties à la fédération.
Klaebo, lui, a publiquement soutenu son pote et critiqué la sélection de l’équipe nationale pour Ruka.
Pour Bjervig, c’est la goutte d’eau en trop
« Quand nos meilleurs athlètes utilisent les médias pour parler de “boulot bâclé”, de “caméra cachée” ou dire que “ceux qui décident ne devraient pas s’en attribuer le mérite”, c’est le sport tout entier qui en pâtit », écrit-il.
Et il enfonce le clou : "vendredi, quand Martin Løwstrøm Nyenget a gagné le 10 km classique à Ruka, les médias ont à peine relever son succès."
Les projecteurs étaient braqués sur Iversen, qui à 1 500 km de là, en train de gagner à Gålå.
« Nyenget, qui a même perdu une médaille possible à cause d’un incident l’an dernier à Trondheim, méritait qu’on parle de lui. Pas qu’on l’éclipse avec du bruit », regrette Bjervig.
Son message est clair : dans une entreprise, on ne critique jamais publiquement son employeur. Dans le foot, les joueurs se serrent les coudes même quand ça va mal.
Pourquoi le ski de fond norvégien, pourtant la discipline reine du pays, s’encombre-t-il de ces guerres internes ?
Emil Iversen, contacté par VG, ne lâche pas l’affaire : « Il s’est passé des choses graves. J’ai des points précis à soulever, ça ne doit plus jamais se reproduire. »