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Athlétisme - Grand Slam Track - Kingston

 

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Le Grand Slam Track première édition

Première étape : le stade national de Kingston, Jamaïque, pour trois jours de folie pure. Ensuite, cap sur Miami (2-4 mai), Philadelphie (30 mai - 1er juin), avant de rejoindre Los Angeles pour la grande finale (27-29 juin).

96 cracks prêts à en découdre

Pendant trois jours, 96 cracks de l’athlétisme mondial vont se mettre sur la gueule.

Deux équipes de 48 athlètes, rien que ça. D’un côté, les « racers », l’élite absolue, des machines sous contrat pour toute la série – et ils peuvent même continuer à briller en Ligue de Diamant ou ailleurs, les veinards.

De l’autre, les « challengers », des outsiders invités au compte-gouttes, selon leurs perfs et les deals signés. Ça promet des duels de titans !

Ces 48 athlètes se répartissent en six groupes d’épreuves, avec huit athlètes par course : quatre « racers » contre quatre « challengers ». Au menu :

  • Sprint court (100 m - 200 m) 
  • Sprint long (200 m - 400 m) 
  • Demi-fond court (800 m - 1500 m) 
  • Demi-fond long (3000 m - 5000 m) 
  • Haies hautes (100/110 m haies - 100 m)
  • Haies basses (400 m haies - 400 m) 

Chaque course, c’est une bataille pour les points : 12 pour le patron qui franchit la ligne en premier, jusqu’à 1 pour le dernier. Le vainqueur prend une avance énorme (12 - 8 - 6 - 5 - 4 - 3 - 2 - 1).

À la fin des deux courses, celui ou celle qui cumule le plus de points rafle le meeting… et le jackpot qui va avec !

En cas de match nul, c’est le meilleur classement individuel qui fait la différence. Si ça ne suffit pas, on sort la calculette : le chrono combiné des deux courses départage les bêtes. Pour les autres places, même topo : priorité à la meilleure position, puis au chrono combiné si ça coince encore.

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« Racer of the year » : la couronne ultime

À la fin de la saison, avec les points accumulés sur tous les Slams, un roi et une reine seront sacrés « coureur/coureuse de l’année ». Égalité ? On passe au score de dominance.

On calcule le chrono médian de chaque course, et ceux qui le dépassent chopent un bonus : 20 points pour le boss, 11 pour le deuxième, 7,5 pour le troisième. Ça va se jouer au mental !

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Un prize money qui claque

Côté cash, on ne rigole pas : 100 000 dollars (92 340 euros) pour le vainqueur, 10 000 pour le dernier – autant qu’une victoire classique en Ligue de Diamant, sauf que certains meetings doublent la mise cette saison.

Sans parler des salaires fixes pour les « racers » et des primes d’engagement pour les « challengers ». Au total, 12,8 millions de dollars de prize money sur la table, sur les 30 millions levés par Johnson et sa team. De quoi motiver les troupes !

  • 1er : 100 000 $ 
  • 2e : 50 000 $ 
  • 3e : 30 000 $ 
  • 4e : 25 000 $ 
  • 5e : 20 000 $ 
  • 6e : 15 000 $ 
  • 7e : 12 500 $ 
  • 8e : 10 000 $ 

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Le suivi LIVE et tous les résultats ICI

 

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Vendredi 4 avril

Gabby Thomas, la star américaine du 200 m et ambassadrice de l’événement, a frappé fort en s’imposant sur son épreuve reine en 22’’62 (-0,2 m/s). « Je voulais absolument être la première vainqueure, j’en avais plus envie que les autres », a-t-elle confié après coup.

Avec des primes XXL – jusqu’à 100 000 dollars pour la meilleure au cumul 200 m/400 m – et un plateau relevé, l’ambiance est électrique. Gabby Thomas  a devancé des pointures comme Marileidy Paulino (22’’93), Dina Asher-Smith (22’’96) et Salwa Eid Naser (22’’99) devant un public très clairsemé.

Côté masculin, le 100 m a tenu ses promesses. Le local Oblique Seville a frôlé la victoire en 10’’08 (-1,3 m/s), juste derrière Kenny Bednarek (10’’07).

Parmi les autres moments forts : Sydney McLaughlin-Levrone a survolé le 400 m haies en 52’’76, Alison dos Santos a fait de même chez les hommes en 47’’61, et Christopher Bailey a bluffé tout le monde sur 400 m en 44’’34.

Nikki Hiltz (1’58’’23 sur 800 m) et Grant Fisher (14’39’’14 sur 5 000 m) ont aussi brillé. Seul bémol : la crampe du Tricolore  Clément Ducos sur 400 m haies. « J’ai senti mon ischio droit lâcher, mais je me suis arrêté avant une déchirure »

 

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Samedi 5 avril

Le verdict du sprint long – 200m et 400m – est tombé. Chez les hommes, Matthew Hudson-Smith a marqué les esprits. Le Britannique, déjà deuxième sur 400m, a raflé le 200m du classement en 20''77, malgré un vent qui n’avait rien de clément (-3,3m/s).

Il a damé le pion à Christopher Bailey, impeccable sur le tour de piste mais seulement cinquième sur le demi-tour, pour s’offrir le chèque de 100 000 dollars promis au vainqueur.

Un peu à part, un autre 200m, réservé aux spécialistes, a vu Kenneth Bednarek s’envoler en 20''07 (vent quasi nul, -0,2m/s), laissant Zharnel Hughes (20''37) et Fred Kerley (20''39) dans son sillage.

Du côté des femmes, Gabrielle Thomas a brillé, empochant elle aussi les 100 000 dollars. Intouchable sur 200m, l’Américaine a surpris en s’illustrant sur 400m avec une deuxième place en 49''14, juste derrière la Bahreïnie Salwa Eid Naser (48''67), sacrée en 2019 et en argent aux JO 2024.

Elle a même tenu tête à Marileidy Paulino, championne olympique à Paris (49''35). Une performance qui donne à réfléchir sur l’étendue de son talent.

Et puis, il y a eu le retour de Sasha Zhoya sur 110m haies, six mois après son dernier exploit à Bruxelles. Le Français a accroché une belle deuxième place en 13''34. Il termine juste derrière Dylan Beard (13''29), mais devant Freddie Crittenden (13''35) et Daniel Roberts (13''36), médaillé d’argent à Paris.

 

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Dimanche 6 avril

À Kingston, en Jamaïque, Sasha Zhoya a vécu un week-end de rêve. Lui, le Français spécialiste des haies, a marqué les esprits lors de la deuxième soirée du Grand Slam Track, ce nouveau circuit lancé par la légende Michael Johnson.

Après une belle deuxième place sur le 110 m haies la veille, il a survolé le 100 m ce dimanche soir, s’offrant une victoire éclatante en 10''55, malgré un vent contraire de 2 m/s.

Quand il a franchi la ligne, Sasha Zhoya a laissé éclater sa joie, poings serrés et sourire jusqu’aux oreilles. Avec 20 points cumulés sur les deux soirées – 8 sur les haies, 12 sur le plat –, il s’adjuge la catégorie « haies hautes » pour son grand retour cette saison. Une consécration pour celui qui avait déjà brillé en Ligue de diamants.

« C’est spécial, surtout en Jamaïque, confie-t-il, encore porté par l’émotion. J’ai toujours rêvé de venir ici, là où naissent les meilleurs. Courir devant des légendes comme Asafa Powell, Shelly-Ann Fraser-Pryce ou Justin Gatlin, c’est un honneur. »

Et un chèque de 100 000 dollars en prime. Lorsqu’on lui demande ce qu’il compte en faire, il éclate de rire : « J’essaie d’avoir un appartement à Paris ! » Le showman, comme on l’appelle, est bel et bien de retour.

Danielle Williams, portée par son public, a dominé la catégorie féminine des « haies hautes », enchaînant une deuxième place sur les obstacles et une victoire sur 100 m.

De son côté, le Brésilien Alison Dos Santos, ancien champion du monde du 400 m haies, a empoché le pactole dans le challenge « haies basses », combinant 400 m haies et 400 m plat avec brio.

Ailleurs sur la piste, l’Éthiopienne Ejgayehu Taye, reine du 5000 m, a fait coup double en s’imposant sur 3000 m et 5000 m, raflant la mise dans la catégorie « demi-fond long ».

Enfin, le Kényan Emmanuel Wanyioni, tout juste auréolé d’un titre olympique à Paris sur 800 m, a confirmé son statut en dominant le « demi-fond court », entre 800 m et 1500 m.

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