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Tout près d'un podium phénoménal
Wilfried Happio a pris la quatrième place de la finale mondiale du 400 m haies, à seulement deux centièmes de la médaille de bronze, et à quatre du record de France historique de Stéphane Diagana.
Trente ans après son idole, il se hisse lui aussi au niveau des ténors de la discipline que son Dos Santos, Benjamin, Bassitt et Warholm parti à la faute durant cette finale, en raison d'une préparation tronquée.
Encore troisième à 50m de la l'arrivée, Wilfried Happio a longtemps cru au bronze avant que l'inattendu Trevor Bassitt surgisse de la ligne 8 pour coiffer le Tricolore.
« L’Américain Bassitt a peut-être mieux géré son effort, et avait plus de jus que moi sur les derniers mètres pour grapiller les deux centièmes qui font la différence. Félicitations à lui, mais c’est la dernière fois qu’on me fait ça ! »
« Dans quelque temps, je me dirai que j’ai vraiment progressé sur ces dernières semaines, mais pour l’instant, c’est la déception d’être au pied du podium qui domine », soufflait-il après sa course.
« Je m'étais conditionné mentalement en me mettant dans la tête des images où je doublais Warholm, Benjamin, Dos Santos. J’avais une impression de déjà-vu quand j’ai dépassé le Norvégien, mais en même temps, je me suis dit ‘’whaou, c’est Warholm’’, je ne comprenais pas très bien. »
Happio, 24 ans, qui possédait un record à 49'03 en juin, a connu une progression fulgurante ces dernières semaines.
« De l’extérieur, ma progression paraît peut-être folle, mais cela faisait trois ans que je stagnais à 49’’, alors que je m’entraînais dur. Quand on est fort chez les jeunes, et qu’on commence à douter ensuite, on peut rapidement trébucher ou se mettre ses propres limites mentales. Aujourd’hui, je n’en avais aucune »
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