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Des mots forts et justes

Interrogés par le Dauphiné, Patrick Favre et Vincent Vittoz sont revenus sur les raisons de leurs démissions. Leurs discours d'exigence, leurs méthodes, qui ont réussi dans le passé, ne plaisent plus à leurs biathlètes.

Le duo d'entraineur, très expérimenté, pointe au travers de cette rupture le rôle grandissant des réseaux sociaux avec des mots très justes, prononcés par Patrick Favre.

"La chose de différente par rapport à notre époque, que je vois aussi dans la société et que l'on arrive peut-être pas à gérer, ce sont les réseaux sociaux.

Si tu ne connais pas les athlètes, mais que tu vois les réseaux de certains, ce sont déjà des stars, même ceux qui n'ont rien gagné. Avant de faire la star sur les réseaux, il faut la faire sur la piste et sur le pas de tir.

Certains pensent être des stars sans rien faire, et ça c'est difficile à coacher. C'est une chose qui n'existait pas à notre époque.

On parlait après avoir gagné, maintenant ils parlent avant d'avoir gagné… Ce n'est pas que les nôtres, mais il faut faire avec cela."

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Vincent Vittoz, du même avis que son collègue Patrick Favre ajoute :

"Aujourd'hui on a l'impression que l'exigence dans notre discours ne leur correspond pas. Ou nos décisions. Et c'est vrai que ces valeurs-là ne correspondent plus, ou sont plus dures à faire admettre à leurs valeurs.

Ils ont cet impact médiatique et sur les réseaux sociaux qui est énorme et toute notre société est basée là-dessus.

En bien ou en mal, je ne sais pas, mais ça pose ces questionnements d'être en phase dans les valeurs de travail, de répétition de gestes et puis d'atteindre le tout tout haut niveau, ne pas être dans la suffisance et se dire que l'on est capable d'aller plus loin, de plus repousser ses limites."