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Les licenciés et les balles manquent à l'appel

Au cours des 8 dernières années le nombre de biathlètes licenciés en Norvège prend la pente descendante et la pénurie de munitions qui commence à se faire ressentir va encore amplifier le phénomène.

"Je suis inquiet car si on est plus capable de faire tirer nos jeunes avec des munitions, ils vont progressivement se détourner de notre beau sport." indique le responsable du club d'Asker, un des plus importants du pays.

"Aujourd'hui nous sommes face à un double défi, la perte de licenciés dûe en partie au covid mais aussi ce manque de munition. Il devient de plus en plus difficile de se faire livrer, les commandes arrivent avec plusieurs mois de retard et ne sont pas honorés dans leur totalité.

Il y a plusieurs raisons à cela, déjà la guerre en Ukraine avec nombre de matière premières utilisées pour nos cartouches qui sont utilisés à cet effet, tout comme la poudre à canon et le plomb.

De plus des dizaines de milions d'Américains font depuis quelques mois des réserves de cartouches et de balles. Ils pensent que l'administration actuelle va prendre des mesures plus strictes prochainement, alors ils anticipent.

Il faut savoir que près de 400 millions d'armes à feu circulent aux USA et tous les propriétaires font de gros stocks." ajoute ce responsable.

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Plus de stock

"Et comme si cela ne suffisait pas, les prix pour nos balles en biathlon ont augmenté de 50%, en Norvège, et j'imagine que c'est la même chose ailleurs, nos stocks sont presques vides et on a aucune visibilité pour la suite.

On ne sait pas combien de temps on va pouvoir tenir." conclu un Tormod Rangnes très inquiet. 

Bien entendu concernant la coupe du monde et le niveau international, il n'y a pas trop de soucis à se faire, mais pour la progression des jeunes et pour les attirer en clubs après deux années covid, cela devient de plus en plus compliqué.

A noter que le tir sportif rencontre en ce moment le même problème que les biathlètes.