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Parole d'expert avec Ole Einar Bjoerndalen
Interrogé par l'Equipe, qui a sorti ce week-end un superbe hors-série consacré uniquement au biathlon, Ole Einar Bjoerndalen évoque un point très important, selon lui, pour expliquer la réussite du biathlon Norvégien.
"Je crois qu'on s'est construits étape par étape. On a eu quelques bons talents et surtout un meilleur système. Sur la planification de l'entraînement. Je dirais qu'il y a une bascule un peu avant les Jeux de 98.
Plus généralement, nous sommes un petit pays, mais avec une population qui sait ce qu'elle veut, qui fait all in lorsqu'elle décide d'avoir un objectif. On ne pense pas aux conséquences qu'il peut y avoir, on peut prendre des risques importants.
Nous pouvons quitter très tôt l'école, les études ou un travail pour se consacrer à une carrière. À 16 ans, j'ai quitté ma maison pour aller en ski-études à Geilo, à deux heures et demie de chez moi.
À l'époque, j'étais un des meilleurs fondeurs de mon pays.
Contrairement à ce qui se fait pour d'autres nations, nous ne sommes pas rattachés à l'armée ou aux douanes, il n'y a pas de solution de repli si on se lance dans un projet sportif, pas de sécurité. Si ça se passe mal, c'est dangereux.
Cela pousse à vraiment vouloir réussir, à tout faire pour."
En Norvège, il ne faut pas compter, comme en France, sur l'état, avec l'armée et la douane qui offrent des contrats à vie aux meilleurs biathlètes et skieurs.
Bien entendu chez eux il est plus facile de trouver des sponsors pour financer un début de carrière mais les sponsors ne sont jamais éternels loin de là, et tout peut s'arrêter du jour au lendemain en cas de manque de résultat.
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24.02.2018, Pyeongchang,(KOR): Emil Hegle Svendsen (NOR), Johannes Thingnes Boe (NOR), Tarjei Boe (NOR), Lars Helge Birkeland (NOR), (l-r) - XXIII. Olympic Winter Games
