Vebjoern Soerum prend des risques

Pendant que ses coéquipiers biathlètes plieront bagage après 16 jours d’entraînement en haute altitude à Livigno et Lavaze début juillet, Vebjoern Soerum restera sur place.

Agé de 26 ans, 9e du général de la coupe du monde, leNorvégien possède un plan ambitieux : Prolonger son séjour à 1 600 mètres d’altitude en restant deux semaines supplémentaires à Antholz, soit un total de cinq semaines.

« Je veux aller plus loin que l’an dernier, tester mes limites. C’est excitant ! », confie Soerum à TV2 avec un enthousiasme communicatif.

Son objectif ? Optimiser son taux d’hémoglobine pour booster ses performances physiques, en prévision des compétitions majeures, et des prochains Jeux olympiques, prévus sur ce même site d'Antholz.

« Ce séjour à Anterselva, c’est une préparation intensive pour être au top », ajoute-t-il.

Northug et Bjoerndalen sceptiques

L’entraînement en altitude, souvent pratiqué entre 1 800 et 3 000 mètres, force le corps à s’adapter à une moindre pression d’oxygène, augmentant ainsi la capacité du sang à transporter l’oxygène.

Une méthode utilisée dans le passé par des champions comme Bjørndalen et Northug, mais rarement prolongée au-delà d'un mois.

« Après quatre semaines, il faut du temps pour se réacclimater en plaine. Cinq semaines, c’est risqué », prévient Northug, qui a lui-même limité ses séjours à un mois pour maximiser la qualité de ses entraînements.

Bjoerndalen reste lui aussi sceptique : « J’espère que ça marchera pour Soerum, mais je ne vois pas pourquoi tenter une telle durée. » Pourtant, il salue le timing : « Juillet, c’est le bon moment pour expérimenter, pas octobre. »

Un pari audacieux, mais réfléchi

Vebjoern Soerum, connu pour repousser les limites, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Récemment, il a parcouru 541 kilomètres à vélo de Rakkestad à Copenhague, une aventure qu’il décrit avec un sourire :

« C’était un peu fou, mais c’est juste une question de perfectionner ce que je fais. »

Avec environ 1 000 heures d’entraînement par an, soit plus de 4 heures par jour en période intense, il ne laisse rien au hasard. « Pas de journal d’entraînement pour moi, je m’entraîne juste pour être le meilleur possible », plaisante-t-il.

Pour Soerum, ce défi marque une nouvelle étape dans son envie de s'installer au plus haut niveau mondial.

« Il repousse toujours les limites, c’est fascinant », reconnaît Northug. « Si je travaille aussi dur que l’an dernier, je serai satisfait » conclu Vebjoern Soerum.

 

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