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Un nouveau calendrier qui fait parler
Depuis la sortie du calendrier des prochaines coupe du monde de biathlon, à découvrir ICI, les réactions sont nombreuses et sont surtout négatives. On a entendu certains biathlètes se plaindre et beaucoup de fans ont fait la même chose sur les réseaux sociaux.
Riikka Rakic, dirigeante très expérimentée, qui a bossé durant de nombreuses années au sein de la FIS, travaille désormais pour l'IBU. Depuis cinq ans, elle est notamment responsable de la stratégie et du développement durable.
Interrogé par le site FondoItalia, elle explique en détail, les raisons qui ont poussé l'IBU à modifier en profondeur le calendrier mondial.
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Les arguments de Riikka Rakic
"Lors de la planification du nouveau calendrier, nous avons pris en considération de nombreux facteurs. D'un côté, on veut toujours avoir beaucoup de fans sur place et aller dans des pays qui ont un plus grand impact en termes d'audience télévisuelle et de sponsors.
D’autre part, il faut également tenir compte de la logistique optimale et de la durabilité sur les différents lieux de course.
Bien sûr, il n’y a pas de grands changements dans les lieux traditionnels, car nous n’avons qu’un certain nombre de stades dans le monde capables d’organiser une Coupe du monde de biathlon.
Nous avons cependant commencé à collaborer avec l'Université d'Erlangen, qui nous a aidé à calculer quel était le meilleur itinéraire possible pour notre programme de compétition.
Il faut donc garder toutes ces considérations à l'esprit lorsque l'on organise le calendrier et je sais que Daniel Böhm, directeur des sports et des événements de l'IBU, considère la durabilité comme un sujet très pertinent pour l'élaboration du calendrier.
Par exemple, le choix de déplacer Oberhof fin février est lié à des facteurs à la fois logistiques et climatiques.
Tout d'abord parce qu'en fermant toujours la saison au Nord, insérer Oberhof au milieu permet aux équipes de ne pas faire d'allers-retours, mais de voyager directement vers le nord depuis l'Allemagne. Il y a aussi une discussion liée à la neige.
Au fil des ans, nous avons recueilli de nombreuses données sur la quantité de neige présente à chaque endroit au cours d’une période donnée de l’année.
Nous avons également un projet distinct pour calculer la production potentielle de neige de chaque emplacement individuel, en fonction des informations climatiques dont nous disposons : combien de jours et quand il fait suffisamment froid pour produire de la neige.
D'après nos données, nous avons constaté qu'en moyenne à Oberhof, il y a plus de chances d'avoir de la neige en février et mars qu'en janvier.
Nous en avons discuté avec la Fédération allemande et le comité d'organisation local, puis nous avons convenu de ces dates. Lorsqu'on élabore un calendrier, il faut veiller à assembler au mieux les différentes pièces du puzzle." indique Riikka Rakic.
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