Carlos Alcaraz et les réseaux sociaux

À peine neuf jours après son triomphe à Roland-Garros, où il a décroché son deuxième titre en battant Jannik Sinner au cours d'une finale extraordinaire, Carlos Alcaraz est déjà de retour sur les courts.

Cette fois, c’est sur le gazon du Queen’s, tournoi ATP de Londres, avec une victoire au premier tour face à l’Australien Adam Walton (6-4, 7-6(4)).

Mais au-delà de sa performance, l’Espagnol a tenu à s’exprimer sur un sujet bien plus sombre : les menaces et messages haineux qu’il reçoit, comme beaucoup de joueurs, sur les réseaux sociaux.

Une transition exigeante vers le gazon

Passer de la terre battue au gazon est un défi que peu de joueurs maîtrisent aussi bien qu’Alcaraz. Pourtant, il l’admet lui-même : ce n’est pas une mince affaire. Lors de sa conférence de presse d’après-match, il a partagé ses impressions sur son adaptation et sur son adversaire, qu’il découvrait presque :

« J’ai dû oublier tout ce que mon entraîneur m’avait dit au début (sourire). Oui, je ne vais pas dire que c’est très difficile de tout adapter, car, en tant que joueurs de tennis, on doit s’habituer assez vite aux conditions.

J’ai donc un peu changé d’avis, mais ce qui est difficile, c’est de jouer contre quelqu’un que je ne connaissais pas bien. Je ne savais pas comment il jouait, quel était son meilleur coup.

Du coup, je ne savais pas comment aborder le match. J’essaie de ne pas penser à lui. Je pense juste à moi, à mon jeu, à essayer de donner le meilleur de moi-même. Et c’est tout. Je pense que j’ai plutôt bien joué, mais les ajustements que j’ai faits n’ont pas été si importants. »

Le gazon du Queen’s, marqué par le tournoi WTA qui s’y est tenu juste avant, n’était pas dans un état optimal, mais Alcaraz a su s’en accommoder :

« C’est plutôt bien. Évidemment, l’année dernière et il y a deux ans, c’était assez différent, car les filles n’ont pas joué la première semaine. Sur gazon, moins on touche le gazon, mieux c’est.

Mais honnêtement, j’ai trouvé le court plutôt bien. Assez rapide, évidemment. Honnêtement, plus je passe de temps sur le court, plus je me sens à l’aise, mais le court était plutôt bien, comme toujours. »

 

Les menaces sur les réseaux sociaux : un fléau pour les joueurs

Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux qu’Alcaraz s’est montré particulièrement éloquent. Interrogé sur les messages qu’il reçoit, il n’a pas mâché ses mots :

« J’en reçois aussi. Il y a des messages vraiment extravagants. Je ne vais pas citer tous les messages que j’ai reçus, mais ils sont très lourds et certains vous font même peur. Évidemment, quand on perd, on reçoit beaucoup de messages.

Certains sont plutôt positifs, d’autres plutôt négatifs. Je préfère ne pas y penser.

J’apprends quand je perds à ne pas trop consulter les réseaux sociaux, car parfois, quand je perdais un match au premier tour ou un match que je n’aurais pas dû perdre, je voyais le message, oui, ça m’a beaucoup affecté. Parfois, c’est difficile à gérer. »

Conscient que ce problème touche de nombreux joueurs, il partage un conseil basé sur son expérience :

« J’ai appris par expérience que lorsque je perds ou que les choses ne vont pas très bien, je ne consulte pas beaucoup les réseaux sociaux. J’ai vu beaucoup de joueurs recevoir beaucoup de messages de la part d’autres joueurs, de gens.

C’est pareil, honnêtement, il faut faire avec, mais en tant qu’athlètes professionnels, il faut gérer la situation du mieux qu’on peut. Si je dois donner un conseil, ce serait de ne pas consulter les réseaux sociaux quand les choses ne vont pas très bien, car les gens peuvent parfois être très dangereux. »

Suivez toute l'actualité du tennis ICI

Carlos Alcaraz Queen's