Suspendu diplomatiquement de compétition, pendant qu'il n'y en avait pas, pour une combinaison non conforme aux Mondiaux de Trondheim, le sauteur norvégien s’apprête à retrouver l’élite mondiale dès le 22 novembre.
L’été et l’automne ont été rudes. Les critiques ont logiquement fusé, elles sont venues de partout, notamment de l'Autriche, via le vainqueur en titre de la Coupe du monde Daniel Tschofenig :
« Ce qui s’est passé est absolument dégoûtant. »
Forfang n’a pas digéré les propos de son rival. « Ça me blesse, lâche-t-il. Je suis énervé. Ce que je déteste par-dessus tout, c’est l’hypocrisie. »
Pour se défendre, le Norvégien de Tromsø pointe du doigt l’Autriche et l’Allemagne, qui ont bénéficié d’un traitement de faveur sur les sous-vêtements frauduleux lors de la saison 2023/24.
Des contrôles ont eu lieu, des irrégularités détectées, mais rien n’a été sanctionné.
« Ils savent très bien ce qu’ils ont fait », grince Forfang. « Ils ont sauté avec du matériel illégal. Alors qu’ils se taisent. »
« On s’est fait prendre, c’est normal que ça fasse du bruit, mais pas de double discours. Quand ça devient hypocrite, là, je ne comprends plus. »
Rester serein pour bien débuter l'hiver
À dix jours des premiers concours prévus à Lillehammer, l’ambiance est électrique, mais Forfang reste serein.
« J’ai revu du monde, je me sens bien. Ce sera spécial de revenir, mais je prends ça calmement. »
Il observe aussi les nouvelles règles avec satisfaction. Combinaisons plus petites, moins de marge de manœuvre, contrôles renforcés : la FIS a durci le ton.
La Norvège a payé le prix fort cet été, avec le plus grand nombre de disqualifications au Grand Prix.
« C’est sévère, mais juste », estime Forfang. « Un centimètre ou cinq, c’est pareil : hors règlement. S’ils tiennent cette ligne, ce sera plus équitable. »
