Le sauteur de 23 ans a remporté le prestigieux prix du sportif de l’année à Vienne, devançant des pointures comme le champion du monde de ski alpin Raphael Haaser et le golfeur Sepp Straka, vainqueur de la Ryder Cup.
« Franchement, je ne m’y attendais pas du tout, vu le niveau des autres », a-t-il lâché, un sourire modeste aux lèvres.
Après une saison époustouflante, marquée par une victoire en Coupe du monde et au Tournoi des Quatre Tremplins, ce trophée vient couronner un parcours semé d’embûches, dont deux déchirures musculaires l’an dernier.
« Après une saison pareille, j’ai voulu mettre la barre encore plus haut », a-t-il plaisanté.
Ce trophée a une saveur particulière pour Tschofenig, qui voit cet honneur comme une reconnaissance ultime. « C’est un rêve d’entrer dans ce cercle fermé, surtout quand on soutient les autres chaque année au gala », confie-t-il.
Direction les JO
Mais pas question de se reposer sur ses lauriers : l’objectif, c’est maintenant la saison olympique et une médaille à Predazzo, sur des tremplins qu’il commence à apprivoiser.
« Ils sont spéciaux, il faut s’adapter à leurs particularités pour prendre de la hauteur et de la vitesse », explique-t-il.
La route ne sera pas facile, surtout après la blessure de sa petite amie, la Canadienne Alexandria Loutitt, obligée de zapper l’ensemble de la prochaine saison.
Pour se préparer du mieux possible, Tschofenig envisage de demander conseil à une légende, Thomas Morgenstern, double médaillé d’or olympique.
« Je vais peut-être lui poser quelques questions sur la meilleure approche », glisse-t-il.
Morgenstern, toujours généreux, est prêt à aider :
« Si Daniel a besoin de conseils, je suis là. Mais en saut à ski, tout peut arriver. L’important, c’est de rester zen et de savoir rebondir si ça ne se passe pas comme prévu. »