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Les secrets de la réussite Norvégienne

L'IBU s'est penché sur les incroyables résultats des biathlètes Norvégiens avec l'envie d'en savoir un peu plus sur la méthode, le savoir faire et pourquoi pas trouver quelques petits secrets.

Au final, après avoir parcouru l'article en détail, on apprend absolument rien de nouveau. Les raisons des succès Norvégiens sont connus de tous : professionnalisme à tous les niveaux, une grosse relève, des moyens, et un groupe qui vit bien.

C'est d'ailleurs un point particulièrement important pour Egil Kristiansen et Siegfried Mazet, les deux entraineurs de l'équipe A.

"Les gars aiment faire partie de cette équipe, ils ont du plaisir et veulent travailler ensemble. Tous savent que si ils sont aux côtés de Johannes et de Tarjei, ils vont s'améliorer à leur tour.

Les nouveaux apportent aussi un peu d'air frais et sont toujours en train de défier les gars au sommet. Ils savent qu'en montant dans le train, ils peuvent aller loin." indique Siegfried Mazet.

Du coup les liens entre les membres de l'équipe A, qui évolue très peu depuis plusieurs années, sont devenus assez forts et il parait assez compliqué de casser cet équilibre à deux ans des JO, dernière partie d'importance pour les frères Boe.

C'est probablement une des raisons qui poussent aussi les entraineurs à laisser les formidables talents de l'équipe relève, également entre eux. 

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Changer les mentalités

De tout temps, nombre de biathlètes Norvégiens étaient catalogués comme d'excellents fondeurs avec de grosses lacunes au tir. Un constat qui faisait logiquement suite aux passages de plusieurs excellents fondeurs dans le monde du biathlon.

Certains comme Lars Berger, à son époque, était imbattable en cas de tir parfait, mais ceux-ci étaient trop rares car "il ne faut pas penser comme une skieur de fond" ajoute Siegfried Mazet.

"Il faut penser comme un biathlète et dès mon arrivée en Norvège j'ai voulu changer cette mentalité. Cela a pris un ou deux ans pour avoir cette nouvelle perspective.

Certes nous travaillons séparément sur le physique et le tir mais nous savons que ce que vous faites physiquement aura des conséquences sur ce que vous faites sur le pas de tir et vice versa."

"Il est important que les athlètes soient à un niveau suffisamment élevé pour qu’ils puissent obtenir de bons résultats avec un bon tir, mais si vous tirez bien et que vous skiez mal, vous êtes 10e ou 20e. Ce n’est pas suffisant." ajoute Egil Kristiansen.

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La motivation

Tous ces principes, aussi beaux soient-ils ne fonctionneraient pas sans la fameuse motivation, l'envie, la flamme qui permet aux champions de progresser, de chercher à s'améliore chaque année.

Et plus vous avez gagné, plus celle-ci est difficile à faire vivre, seuls les plus grands réussissent à le faire sur la durée, à l'image de Johannes Boe.

"Ils veulent toujours être au plus haut niveau, ils savent que tous les adversaires s’améliorent, c’est donc une source de motivation.

Je me souviens qu’il y a deux saisons, Johannes avait fait une très bonne saison. Il est venu me voir et m’a demandé :

« Que faire maintenant pour devenir encore meilleur ? » Je lui ai dit que l’objectif serait de maintenir ce niveau et que personne sur cette terre ne le battra ! C’est très difficile." conclu Egil Kristiansen.

Moins médiatisé, moins connu que Siegfried Mazet à l'international, il faut absolument souligner la part importante prise par Egil Kristiansen, dans les résultats du biathlon masculin Norvégien.

Avant de venir dans la discipline, le Monsieur s'était déjà construit un palmarès long comme le bras en travaillant avec les équipes nationales de ski de fond.

Et si le véritable secret du biathlon Norvégien masculin était ses entraineurs ?

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