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3,2 kilomètres, 30% de pente moyenne

Les meilleurs descendeurs de la planète ont découvert, en mars 2022, lors des finales de coupe du monde, une piste exigeante. Ils ont été surpris par sa singularité, avec des alternances d’ombres et de lumières, de gros sauts et une pente croissante.

De sa conception à sa réalisation, les équipes de l'organisation ont travaillé pour définir la piste parfaite, essayant d’imaginer les emplacements des portes pour optimiser le tracé.

Elle s’élance à deux pas du col de la Loze (2234 m), située sur la ligne de crête qui sépare les stations de Méribel et Courchevel.

De son sommet, les skieurs profiteront d’une vue panoramique sur la vallée avant de se jeter dans la pente pour 3200 m d’une descente vertigineuse.

Après une première partie à découvert, ils glisseront à travers une forêt dense et dans une lumière tamisée pour retrouver le soleil au Praz (1290 m) où se situe l’arrivée.

Avec de grands sauts et de magnifiques courbes, l’alternance de zones d’ombre et de lumière, l’Éclipse est reconnue pour être l’une des pistes les plus engagées au monde.

La descente s’achève au cœur du village pittoresque du Praz avec ses chalets en bois et ses rues étroites.

Située au pied des tremplins olympiques, l’aire d’arrivée de L’Éclipse se situe sur le toit du complexe l’Alpinium qui compte dans ses murs un parking sur deux niveaux pour le public et une télécabine.

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« Le haut de la piste est très rapide avec de longs virages et de beaux sauts. La fin est très verticale, beaucoup plus dure pour les jambes. C’est une très belle descente. » indique Marco Odermatt.

« C’est un parcours différent, définitivement plus tournant que ce à quoi nous sommes habitués, mais c’est raide, il y a beaucoup de longs sauts, c’est vraiment une piste amusante.» ajoute son rival Aleksander Aamodt Kilde

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Les détails de cette piste 

La piste l’Eclipse a été skiée pour la première fois dans son intégralité en compétition, le 16 mars 2022 à l’occasion de la descente hommes des finales de la Coupe du monde. Sébastien Santon, chef de course de l’Eclipse, décrypte cette descente inédite.

LE SAUT DU ZÉNITH :

"Les skieurs ont passé quatre portes quand ils arrivent sur la bosse. Derrière le saut, ils plongent dans le mur. A cet endroit la vue est magnifique et plongeante sur le mont blanc que l’on aperçoit au loin."

LE MUR DU SON :

"C’est sur la partie haute que les courbes sont les plus longues. Les descendeurs vont accumuler une vitesse importante sur ce mur qui est plutôt long et avec quelques mouvements de terrain."

LE S DES AROLLES :

"C’est la signature de cette descente avec des courbes longues de plus de 200 m. A cet endroit, on est sur un appui et on ne voit pas la sortie. Ça ressemble aux chicanes du Grand Prix de Formule 1 de Monaco."

LE SAUT DES JOCKEYS :

"Le plus beau et le plus gros saut de la piste, jusqu’à 50 mètres d’envol. Il y a une pente raide derrière et dans l’ombre."

LE TROU NOIR :

"Sur cette partie, on arrive avec de la vitesse. Comme son nom l’indique, on plonge dans le noir. Il fait nuit et la luminosité baisse énormément."

LE MUR DE LA BUX : £

"On est sur une triple porte avec un S de 300 m de long. C’est l’avant dernier mur de la course. Il est long et copieux. Il faut un gros cœur. On atteint au maximum 58 % de pente."

L’ENVOL :

"La piste passe au-dessus des tremplins olympiques du Praz. Il y a un saut. On peut imaginer cette zone comme un tremplin avant le dernier mur."

LE SAUT DES BRAVES :

"C’est le mur le plus raide et il est spectaculaire. Les skieurs vont y mettre leurs dernières forces. On est à 2’ de course après 3 km de descente et 945 m de dénivelé. Derrière c’est le dernier schuss avec un saut qui achève royalement cette descente."

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Le programme complet des championnats du monde de Méribel Courchevel ICI

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