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Agé de 22 ans, Laurent Muhlethaler s'est révélé lors de l'hiver 2017 en terminant troisième des mondiaux juniors et second par équipes.

Depuis cet exploit il a intégré l'équipe de France A afin de continuer son apprentissage aux côtés de François Braud et Maxime Laheurte. 

Aujourd'hui, le Jurassien compte déjà 44 départs en coupe du monde, il est prêt à endosser de nouvelles responsabilités depuis la récente retraite de la génération dorée.

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Laurent, quels sont tes objectifs pour l’hiver ?

« Au vu de ce que j’ai réalisé et de ma progression estivale, je nourris de belles ambitions. J’aimerais être régulièrement dans le top 30 en Coupe du monde. Si je parviens à jouer devant en saut, je vise quelques coups d’éclat. Maintenant, je reste lucide et j’avance pas à pas pour construire solidement ».

 

Selon toi, quels sont les points sur lesquels tu peux t’améliorer ?

« Au tremplin, je dois gagner en régularité. J’observe aussi que lorsque je suis fatigué, j’ai du mal à faire de bons sauts au niveau technique. Ce sont deux points de vigilance sur lesquels je dois travailler ».

 

Quel bilan peux-tu faire des Grands Prix d’été et de la Coupe de France de Courchevel ce weekend ?

« Le bilan est plutôt bon. Je me suis senti en forme tout au long des Grands Prix ce qui m’a permis d’accroître ma confiance et de redorer le blason. C’était plus difficile pour la finale de Courchevel avec un gros cycle d'entraînement qui se terminait ».

(suite sous la photo)

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As-tu un athlète modèle en combiné nordique ? Si oui, lequel ?

« Évidemment, Jason Lamy-Chappuis reste une référence ! Aujourd’hui, sur le circuit Coupe du Monde, Eric Frenzel est un modèle d’humilité. Il a tout gagné et malgré des moments difficiles, il arrive à faire des coups d’éclat.

Petter Northug en ski de fond est aussi une personnalité intéressante qui rend vivant notre sport ».

 

Comment concilies-tu vie professionnelle et sport de haut niveau ?

« J’ai la chance d’avoir décroché un contrat grâce à des patrons compréhensifs qui connaissent le système et qui me permettent de concilier travail et sport de haut niveau.

C’est sûr qu’au lieu de partir en vacances à la fin de la saison d’hiver, il faut retourner bosser. Mais cela me plaît car je peux avoir des contacts autres que ceux du sport. Cela aide à garder l’esprit ouvert.

Je vais travailler pour la Sogestar (Station des Rousses), dans le Jura. Les tâches seront variées et la société est contente de ce partenariat. C’est donc gagnant-gagnant! »

 

Quel est ton tremplin préféré ?

« C’est celui de Ruka en Finlande. J’ai battu mon record là-bas. On n’a pas forcément beaucoup de vitesse mais on peut aller loin car il y a souvent un vent de face.

Le site de Courchevel est aussi doté d’un beau tremplin ! »

 

Le combiné nordique propose désormais des compétitions mixtes. Sais-tu s’il y en a de prévues cet hiver ? Que penses-tu de ce nouveau format ?

C’est un bon format et très positif pour le développement de notre sport.

Cet hiver, il y aura une épreuve mixte aux Championnats du Monde Junior. Il y a aussi une volonté de promouvoir le combiné nordique féminin dans les clubs. »

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le combiné nordique ?

« L’entraînement est varié, les athlètes doivent être pluriels. J’aime les sensations en vol, c’est unique. En ski de fond, ce qui me plaît, c’est la progression. Chaque année, c’est un nouveau défi. La compétition amène à se surpasser et j’adore ça ! »

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Photos : Nordic Focus

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