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Petit par la taille, grand par le talent ?

C'est en tout cas le souhait des millions de fans de biathlon Russe qui sont séduits par les possibilités de cet athlète, mesurant 1.68m seulement, ressemblant à l'ancien Vladimir Dratchev ou à Evgeny Garanichev.

Agé de 22 ans, Daniil Serekhvostov, né à Barnaul au coeur de l'Altaï, a débuté le ski de fond autour de trois ans. Avec une maman et un papa professeurs de sports, il va très vite se prendre au jeu.

Il tente le biathlon très jeune mais va ensuite abandonner la carabine quelque temps, fatigué par ses mauvais résultats au tir, pour faire uniquement du ski de fond.

Mais dès sa première année en catégorie jeune , on le rappelle pour défendre les couleurs de sa région en biathlon, c'était en 2016, et depuis il ne fait que progresser. Cette même année, il décroche un titre national et double la mise la saison suivante.

Deux hivers plus tard, Serokhvostov fait ses débuts sur le circuit international Junior Cup. Ses qualités, notamment sa vitesse sur les skis, ne passe pas inaperçus mais il continue de se montrer irrégulier au tir.

En 2021, ses entraineurs l'alignent à la fois en IBU Cup et sur le circuit Junior Cup, cette fois sans aucun podium à la clé. Pourtant beaucoup continue de croire en lui, notamment l'influent commentateur Dmitry Guberniev qui "le voit faire une médaille à Pékin."

Cet été Serokhvostov impressionne une nouvelle fois avec sa vitesse de déplacement et il va la semaine dernière se classer deux fois 3e des sélections Russes, là encore en montrant de belles choses sur les skis.

Il décroche alors une sélection pour le circuit IBU Cup, avant d'obtenir ce lundi une place en coupe du monde pour remplacer Alexander Povarnitsyn, interdit de départ.

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"Aucune pression"

Interrogé par Ria Novosti après sa sélection, Serokhvostov n'a pas l'air très impressionné. "J'étais satisfait de mes courses de sélection et j'imaginais possible une place en coupe du monde.

Je sais qu'on écrit beaucoup sur moi en ce moment mais je m'en fiche un peu car je ne lis que très peu. Je ne ressens pas d'émotion particulière suite à ma sélection. Je n'ai aucune pression mais je sais très bien que je dois encore progresser, surtout au tir.

Bien sûr, je suis très content d'avoir atteint ce premier objectif, mais objectivement je suis plus heureux lorsque je mange des pizzas avec Karim Khalili (son pote, lui aussi sélectionné pour Östersund."

Nous suivrons bien évidemment avec intérêt les débuts de Daniil Serokhvostov en coupe du monde afin d'en savoir un peu plus sur ses possibilités.