Guillaume Di Grazia, figure du journalisme sportif, est mort à 52 ans
C’est avec une profonde tristesse que la famille de Guillaume Di Grazia a annoncé son décès, survenu ce mardi 7 octobre 2025, à l’âge de 52 ans, deux jours après un dramatique accident lors d’une fête taurine dans le Gard.
L’information a été confirmée à l’AFP ce mercredi.
Dimanche, lors de la fête de Langlade, le journaliste a été victime d’un accident (il aurait été percuté par un cheval) au cours d’une abrivado, une tradition camarguaise où des taureaux, encadrés par des cavaliers, sont conduits en course dans les rues.
Ce drame a coûté la vie à cet homme passionné, qui venait tout juste de célébrer son 52e anniversaire le 4 octobre.
Guillaume Di Grazia était une voix incontournable du journalisme sportif en France, particulièrement reconnu pour son expertise dans le cyclisme, le saut à ski et le combiné nordique.
C’est lui qui nous avait fait vibrer avec les exploits en or de Jason Lamy-Chappuis, avec les sauts monstrueux de toute une génération de sauteurs. Deux disciplines hivernales dont il connaissait les moindres détails.
Cependant, son long parcours à Eurosport s’était récemment assombri.
En mai dernier, il avait été suspendu pour un « comportement inapproprié » envers une maquilleuse, suivi d’une seconde suspension en juillet, qui l’avait privé de commenter le Tour de France 2025.
Il avait finalement quitté la chaîne cet été.
Les mots de Géraldine Pons (directrice sur Eurosport)
Guillaume a passé 26 ans de sa vie à Eurosport. Fraichement diplômé de l’ESJ Paris, il débarque dans la rédaction à l’occasion des Jeux de Sydney. Guillaume touche à tout et bascule rapidement vers le commentaire, sa grande passion.
Football, basketball, combiné nordique, saut à ski et surtout cyclisme, il devient très vite l’une des grandes voix d’Eurosport.
Son enthousiasme, son style et sa passion au micro ont durablement marqué les amoureux du vélo, le rendant parfois aussi populaire que les coureurs sur les routes du Tour de France.
"Guigui", comme on le surnommait dans la rédaction, était surtout un personnage haut en couleurs, et pas seulement grâce à ses yeux vairons, qui le distinguaient tant.
Guillaume était fier de ses origines montpelliéraines et de ce sud qui l’avait vu naître.
Qui ne l’a pas entendu dans la rédaction évoquer avec passion les résultats de son club de cœur, le Montpellier-Hérault de son ami Loulou Nicollin, ou lancer divers débats enflammés ?
Guillaume aimait le sport et son métier. Il adorait la vie et ses amis, et, par-dessus tout, chérissait sa fille Marine et sa maman. Toutes nos pensées vont à ses proches et tous ceux qui l’aimaient."
Nous tenons à apporter nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.