Le gros sujet du moment, c’est la non sélection d’Emil Iversen pour l’ouverture à Ruka.
À 34 ans, Iversen a été mis sur la touche au profit du jeune Edvard Sandvik (24 ans), et ça ne passe pas du tout, ni chez lui, ni chez certains de ses coéquipiers.
Lundi soir, Iversen s’est lâché auprès de VG : « J’avais l’impression d’être dans une caméra cachée. J’étais sous le choc, je trouvais ça complètement absurde. »
Sa « faute » ? Avoir 34 ans et avoir connu une course en skating un peu décevante à Beitostølen.
Sauf que, le lendemain, sur le 10km classique, il termine devant… Edvard Sandvik. Quelques secondes seulement, mais devant quand même.
Johannes Høsflot Klæbo et Didrik Tønseth, eux, n’y vont pas par quatre chemins : ils estiment qu’Iversen aurait dû être à Ruka, point. Klæbo, en Finlande :
« Si t’es assez bon, t’y vas. Peu importe l’âge. Là, les arguments sont faibles, c’est aussi simple que ça. »
Tønseth va encore plus loin : selon lui, la règle du calendrier qui devait protéger les plus expérimentés en cas de forme équivalente a tout simplement été balayée cette année.
« On a changé les règles en cours de route, et ça ne respecte plus l’accord qu’on avait tous validé. »
Klaebo au soutien de son pote
Le numéro 1 mondial est même allé voir le manager national directement à l’entraînement pour lui dire cash ce qu’il en pensait.
Elias Kalfoss a apprécié la franchise et se défend : « Je lui ai dit que je trouvais ça très bien qu’il vienne me le dire en face. Chacun a le droit d’avoir son avis, c’est sain. L'âge n'est pas un critère de sélection.
Ce qui compte, c'est la progression. Il y a une différence entre un coureur de 34 ans et un autre de 24 ans, ou entre un coureur expérimenté et un autre qui ne l'est pas. J'attends plus d'Emil qu'un jeune espoir. »
Bref, l’ambiance est un peu électrique dans le camp norvégien. Klæbo le dit lui-même :
« Chaque année c’est pareil, on commence la saison dans la polémique sur les sélections… J’espérais qu’on arrive à passer à autre chose, mais bon, c’est reparti. »