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Rebondir ou ranger les skis ?

Calle Halfvarsson, qui était encore classé au 3e rang mondial en 2015, a connu ensuite un hiver difficile en raisons de soucis de santé. Derrière il retrouve presque son niveau et se stabilise autour de la 12e place du général.

Brillant par à coups, il cherchait plus de égularité au plus haut niveau et misait gros sur l'hiver 2021. Mais, malheureusement pour lui, rien ne va fonctionner. Entre les impasses sanitaires obligatoires et les déceptions, il n'y a plus de place pour la performance.

"Je ne pourrais pas supporter plus longtemps un tel entrainement, de tels sacrifices si je n'obtiens pas de résultats" déclarait-il la semaine dernière. "Je prends toujours du plaisir mais j'ai besoin d'être récompensé.

"Pour préparer l'hiver 2022 et les JO, j'ai diminué un petit peu le volume de mes séances. J'espère que cela paiera sur les skis, sinon je pense qu'il sera temps d'arrêter.

Si je ne retrouve pas les capacités pour arriver encore au sommet, ce n'est plus la peine de persévérer. De plus j'ai besoin de sponsors pour vivre et sans résultat, je ne pourrais pas convaincre grand monde.

Pour le moment je veux encore y croire et je me consacre vraiment à 100% sur ma préparation."

Trois fois médaillé aux mondiaux, trois fois victorieux en coupe du monde, 15 podiums en carrière, Halfvarsson fait le lien entre la génération des Södergren, Hellner, Olsson et celle des Burman et Poromaa.

Une retraite prématurée ne serait sans doute pas une bonne affaire pour cette grande nation du ski, qui n'arrive plus à construire un collectif masculin de très haut niveau. Le temps des Svan, Mogren, Lundbäck, Wassberg et autres Ottosson, n'a jamais semblé aussi loin.