...

Des stations fermées cet hiver ?

De nombreux cris d'alarme sont émis, dans toute la France, par les chefs d'entreprise, les industriels, les privés et même les institutionnels. La très forte augmentation des tarifs de l'énergie, qui va frapper beaucoup de monde, va tuer de nombreux secteurs économiques.

Et cela concerne aussi un sujet qui nous intéresse beaucoup : le ski. En France, près de 70% des stations doivent rénegocier cet automne des accords triénals avec les fournisseurs d'énergie et la note s'annonce très salée, exorbitante.

Parmi elles, la station de Villard-de-Lans, dans le massif du Vercors. "Nous sommes dans l'incapacité de signer un nouveau contrat avec EDF au vu des propositions qui nous sont faites", explique à France 3, Sébastien Giraud, le directeur général de la régie des remontées mécaniques.

Evidemment avec un prix du mégawattheure qui quasiment été multiplié par 20, en passant de 55 euros l'année dernière, le mégawattheure affiche désormais entre 800 et 1 000 euros, les stations ne peuvent plus payer.

"La facture d'électricité représente 5% de notre chiffre d'affaires en moyenne. Avec la hausse des prix, elle en représenterait entre 20 à 25%. En l'état actuel des choses, nous ne serons pas en capacité d'ouvrir la station car on ne pourra pas payer notre facture d'électricité", ajoute Sébastien Giraud.

Une éventualité qui serait particulièrement terrible pour Villard-de-Lans, où 80% de l'économie locale dépend du ski alpin en hiver. "Ca mettrait en péril toute l'activité de la station car il y a aussi les restaurants, les écoles de ski... C'est entre 1 000 et 1 500 personnes qui seraient au chômage."

Villard de Lans n'est pas la seule station concernée, loin de là, et partout dans nos montagnes, on s'inquiète de cette situation inédite et surtout catastrophique.

Pendant ce temps les gouvernements font la sourde oreille et justifie ces hausses avec des arguments inaudibles. Aujourd'hui les sanctions prisent contre la Russie se retournent totalement contre nous, et l'Europe, via ses citoyens, va le payer très cher.

"Les Français subissent eux aussi l'inflation, leur porte-monnaie n'est pas extensible" ajoute Sébastien Giraud qui se montre, malgré cette situation intolérable, beau joueur.

 "Ce qui est certain, c'est que cette problématique va accélérer notre remise en question concernant la sobriété énergétique, même si les Domaines skiables de France se sont déjà engagés en 2021 à réduire de 10 à 20% leur consommation d'électricité",

"Nous sommes prêts à participer à l'effort cette saison en ralentissant les appareils, en décalant les horaires d'ouverture ou en supprimant le ski nocturne" conclu t'il.