C’est confirmé, et c’est très cruel. Lara Gut-Behrami ne connaîtra pas la dernière saison qu’elle s’était imaginée.
À 34 ans, la Tessinoise a vu son genou gauche exploser jeudi lors d’un entraînement à Copper Mountain.
Bilan officiel : une rupture du ligament croisé antérieur, du ligament collatéral médial et lésion du ménisque.
« Elle m’a appelé hier soir, elle voulait me voir parce que je connais son genou par cœur », raconte le Dr Olivier Siegrist au Nouvelliste.
C’est lui qui l’avait opérée en 2017, après la déchirure des croisés survenue à l’échauffement des Mondiaux de Saint-Moritz, déjà sur le genou gauche.
Huit ans plus tard, l’histoire se répète, en pire.
Siegrist, aujourd’hui à la retraite, accompagnera quand même Lara la semaine prochaine à Genève. Il passera le relais à son successeur, le Dr Julien Billières, qui dirigera l’intervention.
Lara ne pourra poser le pied en Europe que dimanche soir : « Tous les vols sont complets », soupire le médecin.
Au téléphone, il l’a trouvée calme, presque résignée.
« Elle est évidemment très déçue, mais elle ne pleure pas sur son sort. Elle sait que ça fait partie du métier. C’est quelqu’un qui reste incroyablement lucide », confie-t-il.
Il y a un mois à peine, elle montait sur le podium du géant de Sölden (3e) et parlait encore de « profiter jusqu’au bout » de sa dernière saison.
Championne olympique, double championne du monde, deux gros globes, 48 victoires en Coupe du monde… Tout était en place pour une sortie en apothéose.
Au lieu de ça, c’est l’écran noir. Une carrière hors norme qui risque de s’arrêter net, sans adieux, sans dernier bouquet sur la neige.
