Strømsheim au fond du trou après Östersund 

« C’est absolument horrible et totalement désespérant » Östersund, dimanche, Endre Strømsheim franchit la ligne en 38e position, à près de quatre minutes du vainqueur. Le visage fermé, le regard vide.

Le Norvégien de 28 ans vient de vivre une nouvelle descente aux enfers. Parti en 52e position après un sprint raté, il a bien limité la casse au tir (17/20), mais ses jambes n’ont jamais répondu présent.

Résultat : une nouvelle dégringolade au classement et une frustration qui déborde.

« Putain de merde », lâche-t-il d’entrée à TV 2. Avant de résumer sa course en un mot : « Déplorable. On pourrait être plus dur, mais ça résume bien. »

Puis ça sort, tout seul, comme une soupape : « C’est absolument horrible et totalement désespérant. Je suis très loin d’une bonne performance en biathlon.

Me retrouver dans cette situation, c’est incroyablement mauvais, incroyablement décevant et… incroyablement surprenant. »

Pourquoi surprenant ?  Parce que c’était catastrophique. Du début à la fin. Physiquement, au tir, tout était noir complet.

Les JO se sont déjà envolés

Mercredi, il avait déjà terminé 58e du 20km. Aujourd’hui, la sentence est encore plus lourde : ses rêves olympiques pour Milan-Cortina 2026 s’éloignent à toute vitesse.

« Seuls les hasards et les miracles pourraient m’emmener aux Jeux olympiques maintenant. Je ne suis tout simplement pas dans la course », avoue-t-il, la voix éteinte.

À côté, son coéquipier Vetle Sjåstad Christiansen tente de relativiser, mais le constat est cruel :

« Je l’ai dit hier déjà : je ris jaune pour lui. Double champion du monde l’an dernier… peu de gens ont cette chance. Et là, en quelques mois, c’est déjà presque trop tard.

C’est brutal. J’aimerais qu’on ait plus de patience, plus de souplesse avec lui. »

Sans surprise, ce matin, Endre Stroemsheim a appris sa rélégation sur le circuit IBU Cup. Comme le dit Christiansen, difficile d'être un biathlète de haut niveau en Norvège.