Maren Lundby, une nouvelle vie en équilibre

Elle a tout gagné, des titres olympiques, des globes de cristal, des médailles mondiales. Maren Lundby, légende du saut à ski féminin, vit aujourd’hui une existence bien différente.

Loin des vols millimétrés, des préparations millimétrées, et surtout de cette obsession du poids qui l’a tant marquée, elle a désormais tourné la page, pour de bon.

À 30 ans, elle savoure une vie toute simple, à la Norvégienne. Une maison, un compagnon, un animal de compagnie, un job stable... et même un nouveau sport : le golf.

« Ça se passe vraiment bien. C’est un peu bizarre, mais c’est vraiment agréable de vivre une vie normale. Je n’avais pas fait ça depuis que j’étais petite », confie-t-elle à TV2.

Le saut à ski ? Une époque révolue. L’idée d’un retour l’a effleurée, elle l’admet, mais aujourd’hui, elle s'épanouit ailleurs.

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Une pionnière devenue mentor

Maren travaille désormais à la Wang Toppidrett, une école de sport norvégienne où elle accompagne les jeunes athlètes féminines.

Celles qui, comme elle avant, rêvent grand.  Son projet : augmenter les chances de réussite des filles dans le sport de haut niveau, une mission lui colle à la peau.

En tant qu’athlète, elle s’est longtemps battue pour la reconnaissance des sauteuses, dénonçant aussi les pressions liées à son poids. Son engagement a même été salué en 2024 par le prix d’Athlète de l’année et le prestigieux prix Peer Gynt.

Le savais-tu ?
Maren Lundby est l'une des premières sauteuses à avoir délibérément refusé de concourir une saison complète pour protéger sa santé face à des exigences de poids excessives. Une décision rare, courageuse, qui a fait évoluer les mentalités dans son sport.

Travailler pour le sport féminin 

Son autre cheval de bataille, c’est la recherche sur le sport féminin. « L’objectif, c’est de collaborer avec les fédérations sportives sur des projets destinés aux filles.

Avant, très peu d’études concernaient les filles dans le sport. Aujourd’hui, il y en a plus, et c’est essentiel de partager tout ça avec les coachs et les jeunes. »

Un exemple ? La musculation.

« Quand j’étais jeune, on disait que les filles ne devaient pas en faire avant d’être adultes. Aujourd’hui, on sait que c’est faux. Bien sûr, il faut l’encadrer correctement, mais commencer tôt, c’est aussi éviter les blessures. »