Des journées très difficiles
Le milieu norvégien du ski de fond, comme l'ensemble de la communauté du biathlon, est profondément choqué par le décès tragique du biathlète Sivert Guttorm Bakken, âgé de 27 ans.
Cette événement tragique a particulièrement marqué ceux qui se trouvaient sur place, dont plusieurs fondeurs norvégiens.
Karoline Simpson-Larsen, fondeuse présente à Lavazè au moment des faits et compagne du biathlète Johan-Olav Botn, leader de la coupe du monde, s'est exprimée pour la première fois publiquement à Toblach, avant le début du Tour de Ski.
Très émue et en larmes, elle a décrit une période extrêmement difficile :
« Ça n'a pas été agréable du tout. Mais nous qui étions à Lavazè sommes restés ensemble. Ça a été très réconfortant. »
Malgré la douleur, elle a choisi de participer au Tour de Ski : « On essaie de revenir à la normale, dans un environnement où l'on se sent bien avec les autres et où l'on s'amuse. »
Elle a salué le soutien rapide apporté par l'encadrement, notamment Patrick Oberegger, l'entraîneur des biathlètes féminines norvégiennes, qui s'est déplacé immédiatement sur place, ainsi que d'autres venus de Norvège.
« Patrick est venu à Lavazè tout de suite. Tout le monde a lâché ce qu'ils étaient en train de faire pour nous aider, y compris ceux qui étaient en Norvège. »
Concernant Johan-Olav Botn, légèrement malade, elle ajoute : « Lui non plus n'a pas passé un moment agréable. C'est difficile à dire. Personne n'a été bien. Nous avons juste essayé d'être ensemble et de nous soutenir mutuellement. »
L'entraîneur de l'équipe féminine de ski de fond, Sjur Ole Svarstad, a confirmé que Simpson-Larsen avait pris sa décision après mûre réflexion :
« Karoline a fait ses propres évaluations. Elle a envisagé de faire l'impasse pour confirmer sa forme aux championnats nationaux, mais après peser le pour et le contre, elle a choisi de courir le Tour. »
Les condoléances de Klaebo
D'autres voix du ski de fond ont exprimé leur tristesse. Johannes Høsflot Klæbo, star de la discipline, a déclaré :
« C'est d'abord incroyablement triste et tragique ce qui s'est passé. Nos pensées vont évidemment aux proches, aux collègues présents sur place et à tout le milieu du biathlon.
Le ski de fond et le biathlon ne sont pas si grands que ça. On se sent un peu dans le même environnement. »