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Le caractère d'une future leader ?

Kristina Reztsova, pas vraiment connue en dehors de la Russie, est tout simplement la fille d'Anfisa Reztsova. Cette ancienne championne olympique et championne du monde de ski de fond va embrasser ensuite une carrière de biathlète.

Elle deviendra en 1992 la première féminine sacrée championne olympique de sprint puis encore médaillée d'or en relais en 1994. On ajoute encore deux succès au général de la coupe du monde et une quinzaine de victoires.

Devenue une grande star dans son pays, la maman Anfisa continue de défrayer la chronique à longeur d'années avec des déclarations fortes, franches et surtout sans jamais utiliser la langue de bois.

Tout le monde n'apprécie pas le personnage et il semble que sa deuxième fille Kristina soit faite du même bois. Sa première, Darya Virolainen, avait elle aussi fait partie de l'équipe nationale avant de prendre sa retraite il y a peu.

Devenue maman, à son tour, au cours de l'hiver passé, Kristina Reztsova, 25 ans, a repris l'entrainement seule, en dehors du cadre national avant de gagner sa place en coupe du monde lors des sélections.

"Je me suis entrainée seule, comme j'avais envie, comme je le sentais et c'est idéal pour moi. Je reviens avec l'ambition de devenir plus rapide, plus précise et plus forte psychologiquement." expliquait t'elle.

Je veux gagner une médaille aux JO et battre toutes mes adversaires" annonçait-elle fin novembre. Des paroles qui tranchent avec l'haibituelle prudence de ses paires.

A Östersund, Reztsova a pris une belle 8e place sur le 20km avant de se stabiliser autour du 30e rang sur les autres courses.

"Je suis la plus rapide de l'équipe sur les skis mais côté tir c'est pas encore tout à fait ça. Je ne suis pas encore la leader de l'équipe mais je suis très confiante pour la suite, je suis devenue plus stable."

La biathlète a encore fait parler la semaine dernière en évoquant ses relations avec Mikhail Sashilov, entraineur national, puis les performances de son coéquipier Matvey Eliseev, relégué en IBU Cup.

"Je l'ai déjà dit, pour moi le fonctionnement de la fédération n'est pas bon. Je l'ai répété à Sashilov et je lui ai encore dit qu'il était hors de question que je m'entraine avec lui. Alors on s'est mis d'accord pour la suite.

Quant à Eliseev, personne n'ose en parler, il faut juste dire qu'il est devenu faible. C'est tout simple." conclu cette Kristina Rezstova, qui n'a visiblement que faire de sa réputation.