Elle avait tendance à faire l'autruche face au réchauffement climatique

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Une visite entre sportifs

Armelle Courtois et Martin Thomas, les organisateurs de Sport for Future, ont réussi à amener une dizaine de sportifs de haut niveau sur la fameuse Mer de Glace située au dessus de Chamonix afin de les sensibiliser sur le changement climatique.

Une Mer de Glace qui ressemble, depuis plusieurs années, à une Mer de roches et de cailloux.

Pour apercevoir de la glace il faut désormais se montrer patient et marcher durant un bon moment pour retrouver les restes de ce glacier qui faisait les beaux jours de la région il y a 100 ans.

La biathlète Lou Jeanmonnot, faisait partie des sportifs invitées et s'est dite bouleversée par ce qu'elle a vu. 

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Lou Jeanmonnot sous le choc

"Ça fait vraiment peur de voir à quelle vitesse le glacier fond. Ça m'a brisé le coeur de savoir qu'il aura disparu dans 50 ans. C'est très triste.

J'avais tendance à faire l'autruche, à ne pas vouloir me confronter au réchauffement climatique, et ça m'a fait du bien de mettre le nez dedans.

C'est horrible, mais on peut en tirer du positif, comme la création d'un mouvement qu'on souhaite initier pour les sauver. Car, si on le fait, ce n'est pas pour la nature, qui reprendra le dessus, mais pour l'être humain." explique Lou Jeanmonnot à l'Equipe.

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Les solutions existent-elles ?

"J'avais presque honte de venir, car je sais que j'ai la vie facile de la fille qui prend l'avion pour aller skier dans des endroits magnifiques, qui vit de son sport et aura toujours de la neige pour faire son travail, donc je n'ai pas l'impression d'être affecté par le réchauffement climatique.

Demander aux autres de faire des efforts, c'est facile. Je suis soulagée de voir que les autres athlètes sont confrontés aux mêmes difficultés.

Ça m'a permis de déculpabiliser, tout en découvrant des moyens d'agir, à mon échelle, même si tout sportif de haut niveau est un compétiteur, par définition, et la compétition est aux antipodes de l'écologie."

Concernant son sport, le biathlon, Lou Jeanmonnot évoque la possibilité de regrouper plusieurs étapes consécutives en Scandinavie, de prendre le train au lieu de l'avion et de faire des coupes du monde sur des altitudes plus hautes.

Mais ces petites mesurettes, même si elles seraient effectives, ne changeraient absolument rien au niveau du climat, car aujourd'hui seuls certains pays Européens font des efforts. A l'échelle de la planète, c'est juste une misère.

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Sans oublier qu'un jour de bombardement à Gaza et en Ukraine, cela doit ressembler à 500 ans de coupe du monde de biathlon en termes de CO2.

Alors, nous disons une nouvelle fois stop à ce ridicule montagne-bashing ou ski-bashing, cette espèce de vilaine mode lancée par les médias Parisiens.

Le ski est victime du changement climatique et en aucun cas responsable. 

 

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