Quand Kristine Skistad se brûle les ailes

Elle avait prévenu tout le monde, presque avec le sourire. Vendredi, après avoir écopé d’un carton jaune en sprint, Kristine Skistad avait lâché aux micros : « Demain, je pense que je vais en prendre un deuxième. »

Objectif : se débarrasser de cet avertissement dès maintenant, histoire de partir « propre » pour les grandes échéances de la coupe du monde et éviter la disqualification fatidique (deux jaunes = rouge = course sautée).

Alors aujourd'hui, sur le 10km classique de Beitostolen, pas maligne pour deux sous, elle choisit de franchir les derniers mètres en skating (technique interdite) en prétextant une fatigue, tout en prenant le jury pour des ploucs.

Évidemment, suite à sa déclaration de la veille, Skistad se prend un carton rouge direct et non pas le jaune qu'elle était venue chercher.

« J’ai fait une erreur. Je n’aurais pas dû agir comme ça. Ce n’était pas une bonne idée. » indique t’elle ensuite à la presse.

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Le directeur de course n’a pas mâché ses mots

« Le skating en course classique suffit à lui seul pour un carton rouge. Mais il y a aussi la règle du comportement antisportif. Elle a admis que c’était délibéré pour effacer son carton jaune. On ne peut pas laisser passer ça. »

Traduction : non seulement elle a triché techniquement, mais elle l’a fait exprès et en le criant sur tous les toits.

Johannes Klæbo, intouchable vainqueur du week-end (sprint + 10 km classique), n’y est pas allé par quatre chemins :

« Le premier conseil, c’est sans doute de ne pas annoncer à tout le monde qu’on va prendre un carton jaune. Après, tout ce que tu fais sera interprété… Elle peut aller se plaindre à Ruka avec son jaune, maintenant. »

Erik Valnes, 2e samedi, renchérit poliment : « C’était un manque total de tact, de le crier partout. »

Interrogée sur son état d’esprit après le rouge, Skistad a conclu : « Je rentre à la maison, je vais m’entraîner… à respecter les règles. »

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