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Une grosse volonté de changement
Tout le monde a bien compris, depuis quelques semaines et les départs annoncés de Vincent Vittoz et Patrick Favre, que les biathlètes de l'équipe de France masculine veulent du changement et avoir leur mot à dire pour la suite.
Après Quentin Fillon Maillet, c'est Emilien Jacquelin qui s'est exprimé face aux lecteurs de l'Equipe.
"L'entraineur doit amener une vision mais aussi de l'apaisement et dernièrement on a pas senti cette dynamique globale. Alors qu'on était pas au top, leurs discours a été de dire, ne vous inquiétez pas on fait comme d'habitude, il n'y a pas de souci.
Alors que si, il y avait un souci. Et dans ce cas les athlètes on doit trouver une solution entre nous et c'est ce qui a crée une scission entre nous."
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Emilien Jacquelin pointe ensuite un problème structurel et d'organisation.
"Je regrette que le biathlon fonctionne encore avec les codes d'il y a 20 ans. Ce systême d'avoir un coach pour six biathlètes, je trouve qu'il est limité. On a tous des projets personnels et on aimerait tous avoir un coach qui nous est dédié.
Chaque athlète est différent et sans être maternés, on a besoin de plus d'implication, d'être plus efficaces."
Le systême demandé par le Dauphinois, avec coach personnel, est notamment utilisé par Alexis Pinturault en ski alpin. Le skieur de Courchevel a obtenu son indépendance au près de la FFS mais c'est lui qui rémunère en partie ses entraineurs.
Si les biathlètes Tricolores veulent la même chose, pourquoi pas, mais à ce moment là, plus personne ne pourra parler d'un collectif Tricolore, mais d'un ensemble d'individualités, ce qui est déjà le cas en bonne partie, malgré les discours de façade.
Mais il nous étonnerait beaucoup que la FFS soit prête à aller si loin...