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Une seule médaille

Les JO de Tokyo se sont formidablement bien passés pour les sports collectifs Français, hormis le football qui s'est tout simplement moqué du monde, mais le bilan est tout autre pour les sports individuels, surtout pour les sports majeurs.

Une médaille en natation, peu de finale, et une seule récompense en athlétisme, merci Kevin Mayer, on est très loin des résultats obtenus dans le passé, tout en prenant un retard immense sur les meilleures nations.

Les causes sont probablement assez nombreuses et l'avenir s'annonce encore plus difficile, avec en sus, les nouvelles contraintes sanitaires, inadmissibles, qui vont empêcher les jeunes de plus de 12 ans de pratiquer sans une vaccination obligatoire pour une maladie qui ne les concerne pas. 

Oui dès le 30 septembre, nos enfants auront besoin d'un pass sanitaire pour jouer au football, au tennis, pratiquer le ski, le biathlon, etc... en clubs.

Un vrai scandale dont on mesurera les conséquences sur la santé de nos enfants dans quelques temps. Ceci sans oublier nos clubs qui vont eux aussi connaître, encore une fois, des jours sombres...

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En attendant vivons le moment présent et revenons sur ces JO de Tokyo avec un Stéphane Diagana qui tire la sonnette d'alarme.

"Le bilan est mauvais, voire très mauvais, on ne peut pas dire autre chose. Avant les Jeux je disais qu'un bon bilan serait de trois médailles, vu notre équipe, quatre médailles ça aurait été très bien. C'était l'objectif raisonnable, ni trop ambitieux, ni trop pessimiste." indique t'"il sur le site de France TV.

Quelles perspectives pour 2024 ? 

"On a des jeunes talentueux comme Ethan Cormon et Margot Chevrier à la perche. D'ici Paris, ils pourront prétendre au podium, peut-être. En haies, on a Sasha Zhoya qui aura 22 ans à Paris, ce n'est pas impossible même si ce sera peut-être un peu juste. En 100 m, on pourra suivre Jeff Erius.

Mais tout ces jeunes, il ne faudra pas leur mettre trop de pression. On a en ce moment un trou générationnel"

Quelles solutions ?

"Je pense qu'on devrait resserrer la sélection. De ce que j'ai observé, je crois qu'elle était trop élargie (63 athlètes). C'est important de considérer ça. Le but n'est pas d'empêcher des personnes d'aller aux Jeux, mais d'avoir un noyau dur d'athlètes engagés dans une logique de très haute performance.

Il faut également recréer une culture de la haute performance. En athlétisme, la détection n'existe pas vraiment, dans le sens où elle n'est pas structurée, organisée sur le territoire avec des batteries de tests par la fédération. Elle se fait par un système de compétitions assez sélectif assez tôt.

Si en juniors vous n'avez pas percé, comme il faut mener les études de front, vous sortez de la route vers le haut niveau. Certains, s'ils pouvaient continuer à bien s'entraîner, arriveraient peut-être à maturité physique à 20, 21 ans.

C'est un vrai problème qui concerne d'autres fédérations : on perd 30 % entre les cadets et juniors, et des juniors aux espoirs. Le réservoir pour le haut niveau est assez étroit. La structuration des compétitions fait que ça exclut assez fortement à l'âge de cadet, junior.

C'est systémique et l'athlé en souffre beaucoup. On perd des talents en chemin." conclu Stéphane Diagana.