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Emilien Jacquelin entre biathlon et photographies

Le double champion du monde de poursuite prépare actuellement son exposition photos qui se déroulera du 23 mai au 2 juin à l'espace Trigram, dans le 3e arrondissement de Paris.

En marge de cette grande première, il évoque, pour le site de l'Equipe, un moment clé de sa carrière, une course, un résultat, un titre qui ont tout fait basculé, et pas forcément du bon côté;

"J'ai été champion du monde pour la première fois l'année où Martin Fourcade a arrêté, c'était compliqué comme situation, et j'ai été pris dans un tourbillon où je ne savais plus pourquoi j'étais apprécié. Je n'ai pas aimé.

Je ne me suis jamais vu comme un champion. Le champion, c'était Martin, je cherchais son approbation, je croyais qu'il n'avait jamais peur... "

Douze mois plus tard, Emilien Jacquelin remporte son 2e titre mondial, toujours en poursuite, en tirant plus vite que l'éclair, en atomisant tous les codes de la discipline et surtout l'ensemble de ses rivaux.

Mais, très vite, le staff de l'équipe de France lui demande de tirer moins vite pour viser encore plus haut et le Dauphinois va finir par se perdre.

"Même Martin me l'a dit. J'étais dans l'analyse permanente au lieu de lâcher les balles.

J'ai voulu taire ma conception du sport pour faire ce qu'on me demandait. Mais je ne suis pas Martin Fourcade, je ne suis pas possédé par l'idée de la gagne coûte que coûte.

J'aime attaquer, prendre des risques, c'est là que je ressens des émotions. Je me fiche de perdre régulièrement."

C'est ici que la photo va devenir une passion et l'aider progressivement à retrouver un équilibre dans sa vie de tous les jours.

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