Sur le papier, le quatuor français composé de Vincent Jay, champion olympique de sprint, de Simon Fourcade, 6e de la poursuite des Mondiaux-2011, d'Alexis Boeuf, vainqueur d'une épreuve de Coupe du monde cet hiver, et de Martin Fourcade, a fière allure.

"On part pour faire un podium. Cela fait sept ans (3e en 2004, NDLR) qu'il n'y en a pas eu en relais et moi, cela m'énerve", souligne Martin Fourcade, le champion du monde de poursuite et vice-champion du monde de sprint.

"Je ne suis pas le joker, on doit tous être à notre meilleur niveau", prévient le Catalan de 22 ans.

Le cadet des Fourcade a encore le souvenir cuisant de la 6e place dans le relais des JO-2010 que les Français avaient abordé avec Vincent Defrasne, depuis retraité, avec deux podiums en Coupe du monde.

"On n'y pense plus, c'est la beauté du biathlon, chaque course est différente. On est un groupe soudé qui arrive à maturité", note son frère aîné Simon.

Avoir l'un des meilleurs mondiaux dans son relais n'est pas gage de succès.

"Les performances en relais depuis deux ans ne sont pas à la hauteur de la performance individuelle. Cette année, on a été mauvais (3e, 6e et 7e, NDLR), à chaque fois, il y en a un qui s'est +troué+", leur a rappelé leur entraîneur Stéphane Bouthiaux.

Si les Fourcade réussissent de beaux Mondiaux, Vincent Jay et Alexis Bœuf sont plus en retrait, mais comptent sur "l'esprit d'équipe pour se transcender" et jouer des coudes avec les Norvégiens, Allemands et autres Autrichiens.

"Le relais est l'association de quatre courses individuelles, mais il y a quand même une implication mentale beaucoup plus forte que pour des courses individuelles", résume Boeuf, grippé.

Jay, rassuré par sa 19e place sur 20 km, va plus loin: "La France n'a gagné qu'un seul titre en relais messieurs, cela remonte à 2001, c'est un bel objectif", conclut-il.

Mais la France n’est pas seule à rêver d’or. Les Norvégiens, champions olympiques en titre, aligneront une grosse équipe avec Bjoerndalen, Boe et Svendsen, seul Alexander Os apparait comme un possible point faible.

L’Allemagne, emmenée par l’excellent Peiffer, comptera sur un bloc de qualité avec Greis, Birnbacher et Stephan. Côté Russe il y aura beaucoup de pression mais certainement aussi beaucoup de volonté avec Shipulin, Maksimov, Ustyugov et Tcherezov.

L’Autriche, souvent médaillée lors des derniers grands rendez-vous essayera de poursuivre sur sa lancée même si la plupart de ses biathlètes sont moins forts que l’an passé. La Suède, l’Italie et l’Ukraine joueront les outsiders, prêtes à sauter sur la moindre faiblesse de l’une ou l’autre des nations favorites. (avec AFP)

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Photo : Nordic Focus