Fiche n°1 – Les derniers jours avant une compétition
Rédigé par Loïc Arbez
Question : « Quelle est votre opinion sur l’attitude à adopter au cours des derniers jours avant une compétition ? Quelles séances doivent être réalisées ?
À votre avis, quelle est la meilleure stratégie d’entraînement les derniers jours avant une course ? Quand placer la dernière sortie longue ?
Les derniers jours avant une course sont décisifs pour quiconque espère atteindre ses objectifs, quel qu’ils soient.
Un objectif : récupérer
Les ultimes jours de préparation s’inscrivent dans une phase de récupération, dite d’affûtage.
Son objectif est double : diminuer la fatigue engendrée par une longue préparation et maintenir (voire renforcer) ses effets positifs. L’affûtage est donc une période essentielle pour quiconque espère performer.
Elle doit durer une semaine si l’épreuve préparée est une courte distance, une dizaine de jours pour une longue. La charge globale d’entraînement au cours de cette période d’affûtage doit être grandement réduite, essentiellement par le volume.
Parallèlement à cette réduction, la fréquence et l’intensité des séances doivent être maintenues (notamment en intégrant des sprints courts et longs).
Évidemment, la période de récupération doit s’adapter au contexte. Croire que pour performer, il suffit d’appliquer stricto sensu une semaine type d’entraînement est une erreur.
Les contraintes professionnelles et familiales, les conditions météorologiques et les niveaux de forme et de fatigue doivent sans cesse être pris en compte.
Il n’existe donc ni séance incontournable, ni organisation idéale lors de ces ultimes jours de préparation.
Pas de culpabilité
Certains peuvent mal vivre cette période de récupération pré-compétitive : ils se sentent coupables de ne pas s’entraîner dur, craignent de perdre les acquis, etc.
Ils perçoivent donc cette période comme stressante. Pourtant, ces derniers jours devraient être un moment de décompression afin d’aborder au mieux l’objectif à venir.
Pendant de longues semaines, vous vous êtes sans doute astreint à un entraînement exigeant, en jonglant avec les obligations professionnelles et familiales.
Ces quelques jours de récupération doivent vous permettre de prendre du bon temps, de dormir, de régler les derniers détails (ravitaillement, déplacement...), etc.
Récupérer, oui, mais sans anéantir le travail accompli. Restez concentré, entraînez-vous qualitativement et soignez votre alimentation.
Au cours de cette période de récupération, vous allez régulièrement vous entraîner, parfois intensément. Le risque que vous perdiez vos acquis est donc nul. Récupérez l’esprit serein et sans culpabilité !
Récupérer, oui, mais pour quels progrès ?
Vos performances ne vont évidemment pas « décoller » après ces quelques jours de récupération.
Un affûtage réussi permet un gain de performance d’environ 5 %. Ridicule ? Pas si sûr ! Combien de minutes pouvez-vous espérer gagner sur une épreuve longue de plusieurs heures ?
Ne révolutionnez pas tout !
De nombreux sportifs, parce qu’ils ont une compétition en fin de semaine, changent brutalement leurs habitudes : ils s’étirent davantage, se couchent plus tôt, boivent beaucoup d’eau, etc.
Votre organisme réagit fortement aux changements brusques : gardez vos habitudes !
Si vous devez ajuster votre entraînement ou votre nutrition, faites-le plusieurs semaines avant votre objectif.
