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Maëlle Veyre explique les raisons de sa retraite

Annoncée comme la plus grande espoir de l'équipe de France féminine en 2023 et 2024, la jeune Maelle Veyre, 22 ans, a décidé, à la surprise générale de ranger définitivement les skis après un dernier hiver, pas à la hauteur de ses attentes.

La fondeuse des Hautes Alpes a décidé de prendre la parole pour évoquer son choix.

« En fait, assez vite dans la saison, près les trois semaines en Norvège, je ne trouvais plus de plaisir et j’allais sur les courses la boule au ventre », raconte Maëlle Veyre sur le site du Dauphiné.

Cette période loin de chez elle, a été un tournant. Les premières courses de coupe du monde ne se passent pas comme prévues, la fatigue s’installe, et l’envie s’étiole.

« J’étais fatiguée et je n’avais pas la flamme nécessaire. On n’a pas su gérer avec le staff, je ne me suis sans doute pas assez exprimée », confie-t-elle.

Début janvier, après un retour sur le circuit national sans conviction, elle choisit de tout arrêter pour se recentrer sur elle-même.

 « Les trois semaines en Norvège ont pesé lourd. On est loin de chez soi pendant longtemps et on ne sort pas de ça. C’était dur, il n’y avait que l’entraînement et la compétition. Je n’y mettais plus de sens »

Même ses succès en longue distance et sa victoire au classement général du Marathon Ski Tour n’ont pas suffi à raviver la flamme.

« Je m’y amusais et j’étais sans pression pour faire mon ski avec plaisir. Mais l’investissement que cela demande à l’entraînement m’intéressait seulement pour la compétition à très haut niveau », ajoute-t-elle.

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Son combat avec l'anorexie

Lors de cet entretien, Maëlle Veyre revient également sur son anorexie, un sujet qu’elle aborde avec courage. « À une période, tout était centré autour de ça, je ne faisais qu’y penser et mes performances sportives y étaient étroitement liées alors que j’étais malade », confie-t-elle.

Et puis sa guérison a changé ses perspectives : « Je ne devais plus me dépenser pour perdre du poids mais pour me faire plaisir. Finalement, la guérison m’a éloignée de la compétition. »

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Des beaux souvenirs malgré tout

Malgré tout, Maëlle garde des souvenirs précieux de ses années de ski. « J’espère garder un lien avec les personnes que j’ai rencontrées grâce au ski et que j’aime », dit-elle avec émotion.

« Franchement, je crois que je n’ai pas de regrets. J’ai vécu tout ce que j’avais envie de vivre. Peut-être les Jeux olympiques, mais ça ne suffisait pas. »

Elle ajoute, avec une pointe d’humour : « Il se peut que dans dix ans je me dise que j’aurais pu faire une année de plus ! Mais je suis assez sereine maintenant. »

Dans les prochains mois, Maelle Veyre devrait retourner vers ses études de kinésithérapie, pour entamer un nouveau chapitre...

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