Faith Kipyegon a une nouvelle fois prouvé qu’elle est la reine incontestée du 1500 m en décrochant l’or lors des Championnats du monde d’athlétisme à Tokyo, le 16 septembre 2025, avec un temps canon de 3:52.15.
Cette victoire marque son quatrième titre mondial sur la distance, un exploit qui la place aux côtés de légendes comme Shelly-Ann Fraser-Pryce et Hicham El-Guerrouj.
La Kényane, déjà triple championne olympique et détentrice du record du monde (3:48.68, établi à Eugene en juillet), a laissé peu de chances à ses adversaires en imprimant un gros rythme dès le début.
Sa compatriote Dorcus Ewoi a pris l’argent en 3:54.92 (record personnel), tandis que l’Australienne Jessica Hull a complété le podium avec un chrono de 3:55.16, devançant de justesse une autre Kényane, Nelly Chepchirchir (3:55.25, record personnel).
« Après mon record du monde à Eugene, je me suis dit : “Il faut que j’aille à Tokyo défendre mon titre.” Je savais que je pouvais gérer la course », a déclaré Kipyegon, rayonnante.
Elle a aussi partagé l’émotion de ce moment : « J’ai gagné ici en 2021 aux JO, juste après être devenue maman. Revenir et gagner à nouveau, ça veut dire que je vais pouvoir montrer une nouvelle médaille d’or à ma fille. »
À 31 ans, Kipyegon reste au sommet.
Son parcours, de ses débuts pieds nus, courant 16 km par jour pour aller à l’école, à son entraînement dans la vallée du Grand Rift sous la direction de Patrick Sang, aux côtés de Eliud Kipchoge, est une source d’inspiration.
Une médaille d’argent à Doha en 2019, après la naissance de sa fille Alyn, a été un tournant. « Ça m’a transformée en l’athlète que je suis aujourd’hui », confie-t-elle.
Après son triomphe sur le 1500m Tokyo, elle se tourne déjà vers le 5000 m : « Le 1500 m est dans la poche. Maintenant, je vais me concentrer sur le 5000 m et essayer de le gagner. »