Émotions fortes à Trondheim

Samedi, Emil Iversen a craqué. Le fondeur norvégien de 33 ans a terminé troisième du 20 km mass-start avec changement de skis à Trondheim, son premier podium en coupe du monde depuis près de deux ans, et les larmes ont immédiatement coulé.

« Je vais essayer de me calmer, mais je ne comprends rien vraiment », a-t-il lâché, la voix tremblante, au micro de la NRK juste après l’arrivée.

Devant Johannes Høsflot Klæbo, intouchable vainqueur, et Harald Østberg Amundsen (2e), Iversen a enfin concrétisé des mois de travail acharné dans l’ombre.

Exclu de l’équipe nationale norvégienne ce printemps, il avait dû se contenter de la Coupe de Norvège la semaine précédente… qu’il avait tout de même remportée.

« C’était vraiment terrible ces derniers temps. Il l’a bien cherché, il a travaillé comme un fou », a confié sa compagne, la milliardaire Bettina Burud, présente dans la zone d’arrivée.

Un retour qui tombe à pic

Cette troisième place le replace automatiquement dans la course à la sélection pour les Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026.

« Maintenant, je suis payé pour ces six mois difficiles. J’aurais pu abandonner, mais je ne l’ai pas fait », a souri Iversen, le visage encore marqué par l’émotion.

Johannes Høsflot Klæbo, son partenaire d’entraînement depuis un an (notamment en altitude cet été aux États-Unis), n’a pas caché sa satisfaction :

« Je sais comment était sa vie avant, et je sais comment elle est devenue cette dernière année. Il y a une différence énorme. Il dort plus, il mange mieux… Il a mis 12 ou 13 ans à comprendre certaines choses, mais maintenant il est récompensé. »

Et Klæbo de conclure avec un sourire taquin : « Il est un peu lent à la détente, mais là, c’est encore plus beau comme ça. »