Fiche N°5 : La fin de saison, comment la gérer ?

Par  Loïc Arbez  , www.optimum-training-system.fr

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Les jours rallongent, les températures se font plus douces et les fleurs apparaissent. Il n’y a pas de doute, le printemps arrive ! Vous êtes ainsi nombreux à n’avoir qu’une idée en tête ces temps-ci : ranger les skis ! Et pourtant, bien que les conditions météo prêtent davantage à la pratique du vélo ou à celle de la course à pied, il n’est pas encore venu le temps de ranger les skis. Explications...

 

Un entraînement qui s’allège

 

Au mois de mai, en reprise après une brève période de récupération, vous augmentez progressivement la charge de votre entraînement. Il ne vous viendrait pas en effet à l’idée (en tout cas, nous l’espérons !) de courir 2h dès la première sortie ! Cette séance longue, vous la ferez après plusieurs sorties plus courtes. En fin de saison, la logique doit être la même mais en sens inverse : les séances sont petit à petit raccourcies et se font moins intenses. Cette baisse progressive de la charge d’entraînement prépare ainsi l’organisme à la période de transition, dont l’objectif est de récupérer des multiples efforts consentis de nombreux mois durant. ‘‘Préparer l’organisme à récupérer’’ ? Effectivement parce que toute rupture brutale de la charge d’entraînement doit être évitée, l’organisme ‘‘n’appréciant’’ pas ces brusques changements de rythme.

 

En pratique, ça donne quoi ?

 

Skier en fin de saison, c’est s’entraîner l’esprit serein, en ne pensant pas à la course de la fin de semaine et en n’écoutant pas ses sensations, au moindre signe de fatigue. Skiez en mars et avril, c’est également changer ses habitudes, sur de nouveaux parcours, hors des pistes (la neige ‘‘porte’’ tôt le matin), en se préoccupant ni de la durée ni de l’intensité de la séance. En fin de saison, profitez également pour skier avec des personnes d’un moindre niveau que vous, par exemple votre compagnon ou compagne et vos enfants.

 

Si des courses ont été annulées en début de saison par manque de neige, continuez au maximum à courir en compétition. Vous éviterez ainsi les longs mois sans effort intense si vous n’êtes pas adepte des compétitions en course à pied ou en vélo. Vous profiterez également de cette fin de saison pour travailler techniquement : sans pression et sans objectif en terme de place, vous skierez beaucoup plus relâché.

Mars voire avril doivent donc rester des mois ‘‘plein’’ côté entraînement. En continuant à accumuler les kilomètres sur les lattes, vous préparerez d’ores et déjà la prochaine saison.

 

Finir la saison, c’est penser à la prochaine !

 

Les saisons de ski sont longues, non pas dû aux nombreuses compétitions courues mais parce que la période de préparation est longue et que le manque éventuel de neige engendre une certaine lassitude. Et pourtant, malgré cette fatigue, il faut donc continuer à skier en ces mois de mars et avril. Mais en fin de saison, il faut d’ores et déjà également se projeter vers le futur en se fixant de nouveaux objectifs. Se fixer des objectifs pour la prochaine saison alors que la dernière compétition vient d’être courue ?! S’entraîner de mai à octobre sans précisément savoir pourquoi, sans connaître ce que l’on prépare est peu motivant. S’entraîner en vue de telle ou telle course, oui ! Evidemment, il ne s’agit pas de programmer précisément son calendrier de courses mais d’avoir en tête un ou deux objectifs principaux qui rythmeront votre saison. Le ‘‘je vais m’entraîner et je verrais bien quels seront mes objectifs’’ n’est guère efficace pour soutenir l’entraînement pendant plusieurs mois. Par contre ‘’je me prépare pour la Vasa’’...

 

Evidemment, la façon dont vous allez gérer votre fin de saison dépendra de votre état. Si vous ressentez une grande fatigue, tant physique que mentale, vous ‘’lèverez davantage le pied’’ que si vous êtes encore ‘‘frais’’ avec une motivation intacte. Mais fatigué ou pas, skiez au maximum tant que les conditions de ski le permettent. La neige est encore relativement proche de votre domicile, profitez-en et vous vous éviterez peut-être ainsi les multiples déplacements dès octobre pour skier sur glacier...