Première femme depuis Magdalena Forsberg à décrocher deux globes consécutifs de la Coupe du monde, Dorothea Wierer a également marqué l’histoire avec deux médailles d’or aux championnats du monde 2020, décrochées à Antholz.
Six ans plus tard, ses fans aimeraient la voir réussir le même exploit, au même endroit, lors des prochains Jeux Olympiques mais ses chances, disons-le, semblent aujourd’hui assez minces.
« Peu d’athlètes ont la chance de conclure leur carrière dans un cadre aussi parfait, là où j’ai chaussé des skis pour la première fois.
C’est à la fois exaltant et effrayant, mais mon objectif est d’en profiter pleinement, quel que soit le résultat. »
Cet été, Wierer a choisi une approche différente, faisant l’impasse sur les compétitions estivales pour privilégier un entraînement adapté à ses nombreux engagements.
Consciente que la fin approche, elle avoue : « Évidemment, il y a toujours une peur latente de la suite, car je sais que c’est la dernière fois et que ce sera fini. Mais je pense que c’est normal de se lancer dans l’inconnu. »
Rassurée par les opportunités qui s’offrent à elle, elle ajoute avec sérénité : « Je me sens extrêmement privilégiée d’avoir autant d’options et de propositions, ce qui m’aide à garder mon calme. »
Une carrière plus longue que prévue
Wierer, qui pensait raccrocher à 30 ans, a finalement brillé bien au-delà, surpassant ses propres attentes et celles de ses rivales.
« Je me suis toujours dit qu’à 30 ans, j’en aurais fini et pourtant, me voilà encore », sourit-elle.
« Je pense que c’est parce que ma carrière s’est déroulée bien mieux que je n’aurais jamais osé l’imaginer. Je ne me voyais pas comme une biathlète de haut niveau, alors j’ai fini par gagner bien plus que je ne l’aurais cru. »
« Un athlète ne sait jamais vraiment ce qu’est la vraie vie après. Je pense qu’il faudra que je la vive pour le savoir. »