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Florian Lipowitz, un cycliste qui monte

Ancien prodige du biathlon allemand, Florian Lipowitz est en train de devenir l’une des révélations du cyclisme international. À 24 ans, le jeune coureur de Red Bull-Bora-Hansgrohe commence à se faire une place de choix dans le peloton

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🎯 Ce qu’il faut retenir :
• Ancien champion d’Allemagne de biathlon chez les jeunes
• A intégré Red Bull-Bora sans licence amateur préalable
• 2e de Paris-Nice 2025, 4e au Pays basque
• A pris une échappée décisive sur le Dauphiné
• Vise un podium sur un Grand Tour dans les années à venir

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Un gros coup sur le Critérium du Dauphiné 

Mardi, sur les routes vallonnées de l’Isère, Florian Lipowitz a pris l’échappée du jour et gratté près d’une minute sur les favoris.

Une stratégie opportuniste, assumée : « Le podium final est assez prévisible, donc je dois chercher d’autres opportunités », confie-t-il avec lucidité, en visant Pogacar, Vingegaard et Evenepoel.

Ce n’est pas la première fois que Lipowitz se met en évidence. Deuxième de Paris-Nice en mars, 4e au Pays basque en avril, le jeune Allemand s’impose comme un coureur complet, stratège, en ciblant les grandes courses par étapes.

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« J'avais le moteur pour tenir » : les racines nordiques de sa force

Avant le peloton, il y a eu les skis. Florian Lipowitz était un jeune biathlète prometteur au point de devenir champion d’Allemagne autour de ses 13 ans. Mais les blessures aux genoux, récurrentes, l’ont contraint à revoir ses plans.

En revanche les étés passés sur le vélo pour préparer ses saisons de biathlon ont laissé des traces.

« À 16 ans, avec mes parents, on a roulé de Genève à Nice. Mon corps tenait sans problème. Je faisais des Gran Fondo de 8 heures... et parfois, je gagnais. Je ne sais pas comment. » indique t'il sur le site de l'Equipe.

Ce qu’il appelait « le moteur » s’est affiné, testé, jusqu’à devenir son outil de travail. Après un test décisif passé chez Red Bull-Bora, la carrière du jeune homme était lancé.

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Une ascension pas si linéaire

Lipowitz le reconnaît : « J’attrape presque tous les virus qui circulent. C’était déjà comme ça quand j’étais biathlète. »

Malgré les soucis de santé, il grimpe les échelons. Tour des Alpes, Vuelta, Romandie... Chaque saison lui permet d’élargir son rôle, jusqu’à endosser celui de leader. Non sans stress :

« Depuis Paris-Nice, je me mets plus de pression. Mais je suis comme 99 % du peloton, j’ai des jours sans. »

Sera-t-il au départ du Tour de France ? La question est encore ouverte. Mais lui regarde plus loin  « Gagner un Grand Tour, c’est trop gros pour l’instant. Mais jouer le podium ? Pourquoi pas. »

Actuel deuxième du classement général du Critérium du Dauphiné, après cinq étapes, Florian Lipowitz attend le week-end avec impatience. Il aura l'occasion de mesurer ses progrès face à Pogacar, Vingegaard et Evenepoel, rien que ça...

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